Il y a quelque temps, notre premier sinistre, celui commis par Nicolas Sarkozy à l’annonce des mauvaises nouvelles, nous annonçait gravement que la France ne pouvait rester avec un âge de départ à la retraite fixé à 62 ans quand le bon élève de l’Union européenne, l’Allemagne, avait pour cette même limite l’âge de 67 ans. Il oubliait tout simplement que les conditions n’étaient pas tout à fait identiques : en Allemagne, cinq ans séparent l’âge légal, 67, de l’âge moyen observé, 62, tandis qu’en France on n’observe que trois ans d’écart avec l’âge moyen de cessation d’activité qui est de 59 ans. Oubli encore plus grave, le taux de remplacement du régime général n’est en France que de 50% tandis que taux allemand est de 70%.
Erreur encore plus scandaleuse, ce politique expert semble ignorer que plus un pays est jeune, plus il y a de cotisants pour payer les pensions des retraités. En Allemagne, le taux de fécondité des femmes est depuis 1972 inférieur à 1,5 et culmine présentement à 1,36. Par contre, en France, ce même taux a toujours été supérieur à 1,75 et se trouve actuellement à 2. Point n’est besoin d’être expert en démographie pour comprendre que les situations de ces deux pays sont radicalement différentes. Mais il est vrai qu’il n’y a rien à attendre d’incapables qui n’ont pas remarqué que depuis l’an 2000 la natalité a sensiblement augmenté et qui, dans le même temps, s’attachent à supprimer des postes d’enseignants.