Life’s Too Short // Saison 1. Episode 3. Episode Three.
Ricky Gervais est un pro, moi je n’ai rien contre lui, car tout ce qu’il touche est en quelque sorte de l’or. Sauf que, ce bon monsieur, très propre sur lui, d’un accent anglais irréprochable a un petit problème et un seul : la redondance des sujets qu’il traite. En effet, sa dernière petite série en date, Life’s Too Short est pour moi une série simpliste, simplette et correcte, mais qui n’offre pas grand-chose de nouveau quand on regarde Extras par exemple. Les situations ne sont pas les mêmes je vous l’accorde et bien sûr, le personnage de Warrick Davis est assez bien. Et justement, ce dernier épisode me fait un me tiquer. Je ne sais pas trop quoi penser la série. Elle montre ici un très gros signe de faiblesse : sans les guests elle n’est plus grand-chose et perd déjà de sa carrure. L’apparition de Helena Bonham Carter reste à mon sens la meilleure chose de cet épisode. Et justement, c’est ce que je trouve de remarquable dans cette série : l’autodérision dont font preuves les guests de la série. Liam Neeson n’avait pas hésité à se moquer de lui-même en passant pour celui qui ne peut pas jouer dans des comédies, ou Johnny Depp qui jouait le rancunier des Golden Globes.
Cette fois c’est à la belle Helena que l’on a affaire. Cette dernière n’arrive pas à jouer une scène en face de Warrick. Pour des raisons assez pratiques : on se moque encore de sa personne. C’est quelque chose avec laquelle on peut avoir du mal. En effet, la série se mange dans la main par moment. Elle veut nous faire rire avec un handicap. D’ailleurs, le parallèle est très rapide à faire avec ce lycéen qui a insulté Warrick sur son site internet. Ce dernier est tétraplégique et avant de le savoir avait sorti tout un tas d’insanités qui vont faire que ce pauvre gamin va se retrouver encore plus bullied qu’il ne l’était auparavant. Il y a donc un rapport assez flou avec la moquerie dans Life’s Too Short. On se met directement d’accord avec tout le monde pour que tout le monde se moque de tout le monde. Oui, phrase compliquée mais à scénario bizarre, explication bizarre.
Je crois que c’est l’épisode qui s’est le plus moqué des trois épisodes pour le moment. La presque absence de Ricky Gervais à l’écran est presque une très mauvaise idée en soi pour la série. On perd donc forcément en humour. Car c’est un des points forts de Ricky Gervais (à condition bien sûr de partager son humour et sa dérision parfois très ardue), dès qu’on l’aperçoit il est marrant. Il n’a pas besoin de dire quelque chose qu’il est déjà marrant. En tout cas, dès que je le vois je ne peux pas m’empêcher de penser à de nombreuses scènes d’autres séries avec lui. Je me souviens de son caméo dans The Office US la saison passée. Il n’a pas dit grand-chose mais le face à face entre lui et Steve Carrell s’apparente directement à l’un des meilleurs moments de la saison 7, et sûrement de la série. Un clin d’œil formaté certes mais très bien formaté, enrobé d’un dialogue simple mais suffisant. Bref, une scène très réussie.
Au final, on se retrouve donc avec un épisode passable, avec des moments sympas comme l’interview rabotée ou la partie chez Gervais ou la partie avec Bonham Carter. Le reste n’est pas très utile et ne donne pas vraiment de profondeur aux personnages et à l’histoire. Ce qu’il y a d’affolant c’est que tout est fait pour que l’on déteste Warrick. Et au fond, cela rend toutes les blagues sur sa petite taille (la série les enchaînent comme un rien, et surtout la première blague sur sa taille apparait dans la première scène de l’épisode…). Au fond, Life’s Too Short est pas la révélation de l’année c’est certain mais offre suffisamment de trucs sympas qu’elle en devient sympa. Sans compter que j’adore Ricky Gervais et tout ce qu’il fait, du coup… ça aide.
Note : 4/10. En bref, un épisode plus faible, moins frais et moins drôle. Dommage.