Mais qu’est-ce qui m’a pris d’inviter Serge sur mon bateau pour cette interview ? Prise de son détestable, vent dans les voiles qui claque… Et puis la voix de Serge qui ne porte pas… Conditions désastreuses.
Serge est grand. Je l’ai toujours vu avec un foulard noué grossièrement autour du cou. Au final, je trouve que le film, avec toutes ses imperfections, est assez proche de l’auteur: drôle, fin, interrogatif, sans cadre. Un personnage à la Blier.
« Quel con ! Serge Joncour, écrivain ! Même mes parents sont au courant! »
Serge est partagé : doit-il dire ou non qu’il est écrivain ? Mais alors quelle cohérence entre ses livres ? Aucune. Serge écrit des livres qu’il n’arrive pas à finir, parce qu’il n’est pas le même homme qu’il y a six mois, ce qui désoriente bien souvent ses lecteurs – au contraire d'un Marc Lévy ou d'un Reinhardt.
“Quand on écrit, on attend toujours une réponse”
Serge juge ses livres, les bons et les moins bons. Il évoque son éblouissement pour le premier roman de Patrick Besson et donne une recette pour écrir un bon livre. Hors de Paris, Serge n’est plus un écrivain. Il parle du succès et des échecs, entre Anna Gavalda et Michel Houellebecq et livre, peut-être, une des clefs de son personnage.