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Littérature : Festival international Fest’AFilm rend hommage à José Saramago

Publié le 25 novembre 2011 par Conte

Cérémonie d’ouverture le 1er décembre à 18H30- Centre Rabelais

Du 1er au 4 décembre à Montpellier

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Prix Nobel de littérature en 1998, José Saramago, décédé en juin 2010, est le premier écrivain portugais à recevoir la prestigieuse distinction. Issu d'une modeste famille rurale, il est contraint d'interrompre ses études classiques et intègre une école professionnelle afin de devenir serrurier. Mais sa passion pour la littérature, l'histoire et l'écriture le rattrape et il publie un premier roman, 'Terra de pecado', en 1947.

Pourtant, vingt ans passeront avant qu'il ne renoue avec l'écriture romanesque. Il collaborera avec différents journaux publiant des chroniques, articles et poèmes. En 1975 paraît son second roman.

C'est son troisième ouvrage 'Le Dieu manchot' paru en 1982 qui lui apporte enfin la reconnaissance et la consécration internationale. Suivront 'L' Année de la mort de Ricardo Reis', hommage à Fernando Pessoa publié en 1984, et 'Le Radeau de pierre' en 1986.

L'écrivain poursuit son travail sur le terrain historique avec 'Histoire du siège de Lisbonne' en 1989 et s'aventure, en 1991, dans une réécriture des textes bibliques avec 'L' Evangile selon Jésus-Christ', un ouvrage qui fera d'ailleurs scandale.

L’écriture

L'écriture de José Saramago est faite de longues phrases, rythmées par de nombreuses virgules. Ces phrases peuvent être vues comme une succession de phrases courtes où la virgule aurait remplacé le point. Elles comprennent aussi de nombreuses incises, qui sont autant de digressions à l'adresse du lecteur. Les dialogues eux-mêmes ne sont pas introduits classiquement par des guillemets ou des tirets, mais sont traités sous forme d'incises au cœur des phrases. L'absence d'alinéa donne à la page un aspect très dense.

Saramago décrit avec ironie « la syntaxe chaotique, l'absence de point final, l'élimination obsessive des paragraphes, l'emploi erratique des virgules et, péché sans rémission, l'abolition intentionnelle et diabolique de la lettre majuscule » qui caractérisent son écriture (Les Intermittences de la mort, p. 125).

On sent chez l'auteur une jubilation à balader le lecteur au gré de digressions, de métaphores et d'anachronismes qui mettent en relief des jeux de miroir où mensonge et vérité se confondent et s'échangent.

Programmation complète : www.festafilm.com


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