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Monstrueux - Natsuo KIRINO

Par Wakinasimba

monstrueux

Points, 8 janvier 2009, 716 pages

Résumé de l'éditeur :  

Deux prostituées, Yuriko et Kazue, viennent d'être assassinées à Tokyo. Vingt ans plus tôt, les deux femmes étaient éduquées au lycée pour jeunes filles de K., un des établissements les plus réputés de la ville. Elles étaient jeunes et l'avenir qui les attendait ne pouvait être que radieux dans une société japonaise qui leur ouvrait les bras.

Sauf que la vie n'obéit pas forcément au destin qu'on aimerait lui faire suivre.

Mon avis :

La soeur de Yuriko raconte son enfance avec un père suisse et une mère japonaise qui ne s'entendaient pas ; la beauté de sa soeur qu'elle qualifie de "monstrueuse" ; la vie avec son grand-père ex-escroc ; sa vie au lycée de K. avec son amie Kazue.

Les journaux intimes de Yuriko et Kazue viennent donner un autre éclairage à l'histoire, sans oublier la confession du tueur chinois Zhang.

Une plongée dans ce roman offre une plongée dans la société japonaise qui laisse toujours les femmes en marge (rien de nouveau depuis "Out", dommage) mais surtout une plongée dans le mensonge de la société et des personnages eux-mêmes.

Rien de neuf, donc, dans ce nouveau roman de l'auteure, si ce n'est que dans cet opus, pas d'hémoglobine, mais du sexe. Oui, oui, car les deux personnages principaux se prostituent et, parfois, leur travail nous est décrit par le menu.

Et puis de l'inceste : entre (presque) père et (presque) fille ; entre frère et soeur.

Un peu plus sérieux, on découvre que la société japonaise fonctionne par système de classe, et que même si les filles peuvent entrer au mérite dans un bon lycée, elles ne pourront jamais accéder à de hautes fonctions, réservées aux hommes.

Quelques pages sur l'immigration chinoise au Japon et les événements de la place Tian'anmen.

Des descriptions de la beauté de Yuriko qualifiée de "monstrueuse". Qualificatif répété, et répété, et répété, qui ne m'a pas permis d'adhérer au propos. Et puis, tous les personnages deviennent "monstrueux", c'est assez répétitif et lassant, au final.

Un peu déçue, donc, à la fin de ma lecture.

L'image que je retiendrai :

Celle de l'appartement de Zhang, l'émigré chinois, encombré de détritus, car personne ne semble à sa place au Japon.


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