- Les niveaux opérationnels de l’administration sont touchés par des transformations complexes. Ces transformations correspondent à l’adoption des (« meilleures » !) pratiques de l’entreprise. Mais il n’y pas de travail préliminaire visant à faire évoluer l’organisation antérieure. Les nouvelles procédures sont plaquées sur les unités concernées, à elles de se débrouiller. Du coup on découvre :
- Un important absentéisme endémique, lié, me semble-t-il, à un système relationnel stressant. Cette situation est en partie due à un encadrement d’ancien régime. Le manager doit son titre à un diplôme et non à une capacité avérée. Souvent, il n’a ni le courage nécessaire à faire appliquer, avec équité, les règles de l’organisation (absentéisme), ni la capacité à organiser le travail de son équipe.
- Les opérationnels « valides » doivent assumer le gros du changement, sans l’accompagnement qu’ils recevraient dans une entreprise. Ils connaissent donc une nette dégradation de leurs conditions de travail. En outre leurs nouvelles responsabilités, de fait, ne correspondent plus à leur salaire, très bas.
- Les niveaux supérieurs continuent à manager selon leur « bon plaisir », pour reprendre une expression de Michel Crozier. Cela place les susdits « opérationnels valides » en « environnement incertain », selon l’expression des spécialistes de la prospective.
À partir de quelques expériences, voici un sentiment sur les transformations de l’administration. C’est peu scientifique. Juste, histoire de garder une trace de constatations du moment.