Ouais, il est toujours beau ! ouais, il a un charme fou, même pas rasé et les yeux cernés ! ouais, irrésistible et crédible dans son rôle d’avocat couleur plutôt marron ! oui, oui, oui, George Clooney (Michael Clayton) est bien présent* dans le film.
Mais, ce que j’ai surtout apprécié dans ce scénario de dézingage de méchante grande société multinationale d’agrochimie qui veut du mal à l’humanité (du déjà vu dans d’autres films), c’est surtout le rôle et l’interprétation de l’ami du beau Michael (George).
C’est lui, Tom Wilkinson, qui enclenche la lente prise de conscience de notre avocat trop mûr et son revirement : ses paroles en voix off qui entament le film dans un délire de maniaco-depressif en manque de cachet situent bien le contexte et l’environnement de l’histoire. Cet environnement, c’est également celui qui entoure notre
quotidien protégé par ses lâchetés, ses faiblesses, celui dont on ne veut pas entendre parler, celui de l’argent dictateur, du pouvoir sans âme et sans avenir.Un excellent film, aux personnages possédant tous de la “profondeur” en particulier
celui joué par l’excellente Tilda Swinton.PS : petit râlage d’après séance : quant aux critiques de cinéma (TV surtout) qui mettent en garde le futur spectateur quant à la complexité du scénario, je les invite à commenter uniquement les films de Bruce Willis, ceux dont le fil conducteur est très simple et se compte au nombre de cadavres qui s’alignent pendant deux heures. Si un petit flash-back bouleverse à ce point nos experts du cinéma (et quelques spectateurs victimes du surdosage médiatique), alors qu’ils changent de métier et nous laisse remuer un peu nos méninges ; ça s’appelle de l’entraînement et ça participe également à la lutte contre la maladie d’alzheimer.
En fait, en les écoutant, j’ai pensé à cette citation de Victor Hugo : “[… l’imagination c’est l’intelligence en érection.”