Magazine Amérique du nord
Obama, le mal-aimé américain Ce chef d’entreprise qui dirige une société de transport a mis l’affiche suivante sur tous ses camions qui traversent le pays : « nouvelle politique de l’entreprise : nous n’embauchons plus tant qu’Obama n’est pas parti. » Une campagne de pub qui fait du bruit sur les routes américaines et qui ont valu à Bill Looman, le patron, d’expliquer pourquoi il est si remonté contre le président américain : « je n’ai plus les moyens d’embaucher. Et pourtant, j’ai besoin de nouveaux bras. Mais il faut que les choses changent à Washington. »
Cela fait déjà 6 mois que Looman explique sa démarche sur sa page Facebook. Selon lui, il a reçu beaucoup de commentaires positifs sur son action, même s’il lui a fallu changer son numéro de téléphone portable car un bon nombre d’internautes ont cherché à le joindre. Looman explique que son action n’est pas politique. Il précise que la situation économique est dans un tel état que cela serait suicidaire d’embaucher de nouveaux salariés. Et, pour lui, Obama est le principal responsable de la crise économique.
« Quand on voit l’état de notre économie et les conséquences sur mon entreprise, et la manière dont Obama gère les affaires, j’estime nécessaire d’exprimer mon sentiment. » En postant son slogan sur Internet, Looman s’est accordé les foudres du FBI qui l’ont jugé comme une menace pour la sécurité du pays. Des agents se sont même présentés à son domicile. « Les services secrets se sont pointés. Ils étaient de bonne humeur et nous avons rigolé ensemble. Ils ont vu que c’était ridicule, que je n’étais en rien une menace pour les Etats-Unis et ils sont partis. »
Du coup, Looman continue d’afficher son mécontentement sur ses camions et sur sa page Facebook…
Ricardo Bellone