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Chez les Verts, c’est pas Joly joli

Publié le 24 novembre 2011 par Edelit @TransacEDHEC

Le parti écologiste est dans la tourmente. Entre un accord au rabais avec le PS, une candidate à l’élection présidentielle lâchée par des cadres de son parti, des disputes internes d’une rare violence et surtout un porte-parole qui démissionne, on peut pas dire que la course à l’Elysée commence de la meilleure des façons. Explications.

Un accord électoral plus que décrié

Tout commence avec la négociation de l’accord électoral entre les Verts et le PS. Le parti socialiste, auréolé du succès des primaires et de la popularité de François Hollande, entend bien dicter ses conditions au parti écologiste, d’autant que ce dernier avait appelé à voter pour Martine Aubry lors des primaires socialistes (quelle erreur!)… Ainsi de nombreux points de blocages apparaissent : l’arrêt ou non de la construction de l’EPR, la validation ou non du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes notamment. Lorsque l’accord trouvé est publié, on se rend aisément compte que les Verts ont perdu sur ces dossiers et une controverse sur l’arrêt de la filière MOX (de l’uranium recyclé et réutilisé après) éclate après la signature. Ce projet, négocié du côté vert par Cécile Duflot et Vincent Placé, rend les militants très mécontents car ils ont l’impression d’avoir échangé leur âme contre quelques circonscriptions (Duflot à Paris, Meirieu à Lyon).

Une interview très maladroite

Le 23 Novembre, la candidate Eva Joly accorde une interview au Monde et revient sur l’accord passé avec les socialistes. Elle concède que l’accord « ne [la] fait pas rêver » et qu’elle n’a pas participé à la rédaction de l’accord car elle refuse de participer à la « tambouille politicienne ». Le ton est dur envers le « partenaire » socialiste et lors d’une autre interview sur RTL, elle ne dit pas clairement qu’elle demandera à voter pour François Hollande alors même que certains verts se rêvent en tenue ministérielle.

Une volée de bois…vert

Les réactions ne se sont pas faites attendre, mais étonnamment, elles émanent essentiellement de son propre parti. Et pas de n’importe qui : Noël Mamère et Daniel Cohn-Bandit. Premier exemple, les propos du maire de Bègles : « si Eva Joly ne dit pas maintenant qu’elle soutiendra Hollande au second tour, elle fera campagne sans moi ». Ces propos sont d’autant plus surprenants que Mamère était un des plus fidèles soutiens d’Eva Joly ! Le second, lui aussi est sans concession : « Pour l’instant Eva Joly fait les mauvais choix politiques ». Du coup rétropédalage d’Eva Joly, qui annonce sur Twitter qu’elle soutiendra la gauche au second tour (Hollande n’est toujours pas cité…). Le seul soutien d’Eva Joly c’est Dominique Voynet, candidate verte à la dernière élection présidentielle, ce qui est un peu léger.

La campagne a bien commencé pour Joly, mais avant de conquérir les cœurs et surtout les votes des Français, elle devrait s’atteler à fidéliser les cadres de son parti…


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