Le président russe, Dimitri Medvedev, a déclaré mercredi que la Russie déploierait ses missiles vers les sites antimissiles américains en Europe si Washington continue à ignorer les demandes de Moscou sur son bouclier.
La Maison-Blanche a fait savoir que les États-Unis ne limiteraient pas et ne changeraient pas leurs projets dans ce domaine, malgré les nouvelles menaces de la Russie. Dans une allocution télévisée, Dimitri Medvedev a prévenu que la Russie déploierait ses missiles dans la région la plus à l'ouest du pays, dans l'enclave de Kaliningrad, et dans d'autres régions, si la Russie et l'OTAN ne parviennent pas à un accord sur le bouclier antimissile américain. Il a également précisé que Moscou pourrait se désengager du nouveau traité START de non-prolifération nucléaire et des autres traités de contrôle de l'armement nucléaire si les États-Unis poursuivent le déploiement de leur bouclier antimissile en Europe. «Si nos partenaires s'attaquent à la question de prendre en compte nos intérêts légitimes en matière de sécurité d'une manière honnête et responsable, je suis sûr que nous pourrons parvenir à un accord», a déclaré M. Medvedev. «Mais s'ils nous offrent de "coopérer", ou, pour parler franchement, travaillent contre nos intérêts, nous ne pourrons parvenir à un terrain d'entente commun», a-t-il ajouté. Un porte-parole de la Maison-Blanche, Tommy Vietor, a assuré que les États-Unis s'étaient montrés ouverts et transparents avec Moscou sur leurs plans en matière de défense antimissile en Europe occidentale. Washington a dit à plusieurs reprises que ce projet était lié à la menace croissante représentée par l'Iran et ne serait pas dirigé contre les forces nucléaires de Russie. Selon Tommy Vietor, la mise en place du bouclier antimissile se passe bien et Washington ne voit pas de raison de s'en retirer. La Russie veut des garanties contraignantes pour s'assurer que le bouclier ne sera pas utilisé contre elle. Source : LeDevoir
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