Journée mondiale du SIDA: Un objectif ambitieux, une situation financière désastreuse – Fonds mondial
Publié le 24 novembre 2011 par Santelog
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La Journée mondiale du sida, organisée le 1er décembre, aura cette année, avec ce récent rapport d'Onusida, un parfum d'espoir lié aux progrès accomplis avec le développement de l'accès à la thérapie la thérapie antirétrovirale (TARV) et une volonté toute particulière de poursuivre l'effort engagé. Son thème, «Objectif zéro: zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida» doit inciter l'ensemble des partenaires politiques, publics et privés à promouvoir la prévention, le traitement mais aussi à lutter contre la stigmatisation et la discrimination. Mais la condition pour parvenir à cet objectif ambitieux est le financement nécessaire. Or, à quelques jours de la Journée mondiale, le Fonds mondial alerte sur le déficit de financement.
La campagne mondiale de lutte contre le sida, axée sur «zéro décès lié au sida», rappelle à nouveau la nécessité d'un accès pour tous au traitement et appelle tout particulièrement les gouvernements africains sur leurs investissements nationaux en faveur de la santé et contre le VIH.
Un manque de ressources spectaculaire: Car alors qu'aujourd'hui un patient sur 2 a accès au TARV, qu'en 15 ans, les nouvelles infections à VIH ont diminué de 21% et qu'en 6 ans, les décès liés au sida ont diminué de 21%, d'énormes déficits de financement subsistent : Le Fonds mondial, annonce, au 23 novembre la situation financière la plus désastreuse jamais connue depuis sa création il y a dix ans. Le Conseil du Fonds mondial vient d'être contraint d'annuler sa 11e vague de financement en raison du manque de ressources.Ce manque de ressources spectaculaire intervient au moment où les dernières données scientifiques montrent que le traitement du VIH non seulement sauve des vies, mais prévient de manière exponentielle la propagation du virus. Sur le terrain, MSF dénonce les effets dévastateurs du manque de financement. Le Kenya, le Lesotho et l'Afrique du Sud, non éligibles pour un financement supplémentaire doivent pourtant augmenter la couverture du traitement du VIH qui se situe aujourd'hui à 52, 66 et 49%, respectivement. A ce jour, le Fonds mondial aurait besoin de 22 millions de $ supplémentaires.
Des investissements plus « intelligents » : Selon l'Onusida, une stratégie plus ciblée d'investissement pourraient donner des résultats encore meilleurs. Un nouveau cadre qui axe l'investissement sur la réalisation d'objectifs spécifiques dans un pays donné et reprend les programmes qui ont fait les preuves d'un impact fort vient d'être publié. A titre d'exemple, la circoncision de 20 millions d'hommes dans l'est et le sud de l'Afrique permettrait d'éviter 3,4 millions de nouvelles infections à VIH en 2015.
Supprimer les blocages : Cette Journée rappelle que c'est probablement sur ce plan que chaque être humain dans le monde, indépendamment de ses moyens, peut contribuer à faire avancer les choses. Car les interventions à fort impact du VIH ne peuvent être mises en œuvre qu'en supprimant aussi les blocages tels que la criminalisation des relations des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
Sources : OMS, ONUSIDA
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