genre: thriller (interdit aux - 12 ans)
année: 2007
durée: 1h55
l'histoire: Au travers du parcours atypique d'un adolescent meutri par la Seconde Guerre Mondiale, la naissance de l'incarnation du mal absolu: Hannibal Lecter.
la critique d'Alice In Oliver:
L'air de rien, Hannibal Lecter: les origines du mal, réalisé par le duo Pietro Scalia et Peter Webber en 2007, constitue le cinquième film autour du plus célèbre tueur en série de la littérature et du cinéma.
Rappelons que ce psychopathe est un personnage créé par Thomas Harris. A la base, le roman original n'avait rien de fabuleux.
Ensuite, le film semble répondre aux exigences hollywoodiennes actuelles, obsédées par les remakes, les suites, les préquelles, et donc, les retours aux origines, histoire de justifier toute une gamme de films inutiles.
Et malheureusement, Hannibal Lecter: les origines du mal s'inscrit dans cette vague de productions foireuses, jouant sur le succès du Silence des Agneaux.
Seul souci, depuis le film de Jonathan Demme, les réalisateurs se sont succédés, sans jamais réussir à égaler le second film de la série (rappelons que Le Sixième Sens constiue le premier chapitre).
Etant donné le scénario, qui tend à expliquer les jeunes années criminelles du psychiatre cannibale, Anthony Hopkins, trop vieux, n'est évidemment plus de la partie.
L'acteur est donc remplacé par Gaspar Ulliel. En vérité, l'intérêt de ce nouveau chapitre tient sur deux question essentielles: mais pourquoi Hannibal est-il aussi méchant ? Pourquoi s'est-il transformé en anthopophage dément ?
Pas de panique, ce nouvel épisode délivre enfin la réponse ! Et c'est bien là le problème, tant le scénario est maladroit et tourne au ridicule.
On finirait presque par regretter le déjà médiocre Hannibal, de Ridley Scott. C'est dire la nullité de ce nouvel effort.
En vérité, le scénario ne repose que sur une banale histoire de vengeance. En gros, si Hannibal Lecter a sombré dans la folie, c'est à cause de quelques hommes qui se sont délectés de sa petite soeur.
A cela, rajoutez quelques drames et peines de coeur, et vous obtenez un thriller visiblement plus intéressé par l'appât du gain que par son scénario.
Seul Gaspar Ulliel sort un peu du lot et se révèle un peu près crédible dans la peau d'Hannibal Lecter. Mais pour le reste, Hannibal Lecter: les origines du Mal est un véritable naufrage. Espérons que personne n'aura la mauvaise idée de réaliser un nouveau chapitre sur les vieilles années du psychiatre sanguinaire, condamné à bouffer quelques personnes âgées centenaires dans une maison de retraite.
Allez Michael Bay, tu peux le faire !
Note: 01/20
Note naveteuse: 17.5/20