La méluche a tapé fort. Traité de capitaine de Pédalo le candidat du PS n’est pas neutre. Il s’agit d’une attaque violente mais, hélas, trois fois hélas, illustrative d'un comportement inadapté aux circonstances.
En effet l’on ne peut qu'observer les difficultés de François Hollande à faire vivre sa différence. Je passe sur l’épisode du G20 manifestement mal préparé. Ce n’est pas faute d’avoir constitué une équipe de campagne musclée…peut être trop au point de voir se dessiner un grand vide dès que les sujets chauds sont à traités. Un vieux réflexe de la « synthèse » ce mal nécessaire à gauche quand les idées communes restent imprécises.
Sans ici insister sur la relation avec les verts, autre composante de la gauche, et leur candidate… Nous avons beaucoup appris sur le MOX ; nous ne retiendrons qu'un autre épisode désastreux pour les deux équipes aboutissant à l’accord d’appareil sur les circonscriptions réservées à EEV au dépens, en particulier, de députés socialistes écartés sans ménagement.
Souvenez-vous des propos acides de Martine AUBRY : « on ne peut pas battre une droite dure si l’on est une gauche molle ». Dans le contexte de ces derniers jours cette vacherie fournie un éclairage violent sur François HOLLANDE. Le chemin est encore long pour atteindre les objectifs et ce n’est pas les efforts de Pierre MOSCOVICI qui pourront bouleverser les inclinations du candidat à chercher chaque jour "la" martingale gagnante. Les convictions ne s’usent que si l’on s’en sert et aujourd’hui, sans un fondement établi, l’adaptation du discours aux circonstances de crise risquent de gêner singulièrement un attelage hétéroclites et un candidat plus habitué à la pensée qu’à l’action.
Oh combien de marins, combien de capitaine
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis!
Combien ont disparu, dure et triste fortune!
Dans une mer sans fond par une nuit sans lune
Victor Hugo