« Chers camarades,Le 6 mai prochain un nouveauPrésident de la République sera élu. Il conduira la France dans unedes périodes les plus difficiles des de son histoirerécente. Les élections législatives des 10 et 17 juin, après que lanomination d'un premier Gouvernement aura redonné un espoir aux Français,devront donc lui donner une majorité. Ainsi aura-t-il les moyensd’agir, de porter le changement et de défendre, avec justice, les Françaisdevant la crise sociale, le chômage toujours croissant, la finance chaque jourdavantage prépondérante. Mais il faudra que cette majorité soit forte.Forte par son nombre, forte par ses alliances, forte par ses représentants.Contre la Droite qui pense que la Gauche negouverne que par "effraction", les députés de l’alternancedevront démontrer, à l’Assemblée nationale et sur le terrain, de ladétermination et des compétences, du dynamisme et du courage. C'est un impératif. Dans notredépartement, dans notre circonscription, la situation des salariés de l’usineM’Real, à Alizay, parmi d’autres exemples, nousrappelle malheureusement que les difficultés que vivent nos concitoyens,nos voisins, nos proches ne se résument pas à la crise de la dette et à lacrise de l’euro. L’emploi, le logement, la santé, l’éducation, la sécurité sontautant de sujets d'angoisse ou d'interrogations. Ils feront le quotidien de cemandat. Pour relever ces défis, je pense être, parmi ceux qui sont crédibles etlégitimes, le meilleur des candidats. Ma formation, mon parcours, monexpérience sont des atouts que d'autres n'ont pas. Ce que, avec mon équipe,j'ai réussi à faire à Val-de-Reuil et qui n'était pas gagné d'avance, ce àquoi, aux côtés de Alain Le Vern, je travaille à la région et qui a contribué àla protéger financièrement, en constituent des preuves concrètes. Ce que vousavez été nombreux à me dire, élus, militants, sympathisants, est pour yprétendre la plus formidable des incitations.
Pourtant je ne me présenteraipasà vos suffrages. François Loncle,dans la circonscription de Val-de-Reuil, de Louviers, de Gaillon,d’Amfreville-la-Campagne, de Bourgtheroulde, la quatrième de l’Eure, estcandidat à sa propre réélection et pour un septième mandat, quand bien mêmeserait formulée actuellement une proposition de limite d’âge dontj’ai déjà fait savoir qu’elle me paraissait ridicule. J’aichoisi de ne pas m'opposer à lui. Je ne serai pas le candidat de ladivision et il est le sortant. Je ne serai pas le candidat de la trahison et jen'ai qu'une parole. Qu'il m'ait assuré à de multiples reprises en 2001, en2007, en 2011, que je serai son successeur n'engage que lui. En revanche,l'assurance que je lui ai donnée voici douze ans que je ne le mettrai jamais endanger, engage mon honneur. J’ai trop contribué aujourd'hui ou par le passé àfaire campagne en sa faveur, sur le terrain comme dans les couloirs del’Assemblée nationale, confortant sa position avec mes camarades deVal-de-Reuil et ceux des autres sections, le défendant, l'aidant, alors quel'inverse eût été plus logique, pour oublier le chemin parcouru. Ma candidatureétait normale. Elle aurait pu être naturelle si et seulement si il avait décidéde mettre un terme à sa carrière.
Mon ambition n’estcertainement pas de de prendre le siège de l’unique député socialiste de notredépartement. Elle est de faire en sorte que la victoire de la Gauche soit laplus large possible. Pour cela, il est aussi des circonscriptions qu'il fautgagner sur la Droite. C’est pourquoi je suis disponible, si mon partile souhaite et nos partenaires l'acceptent, pour mener la bataille dansla première circonscription de l’Eure contre Bruno Le Maire, l'auteur du projet de l'UMP, oudans la troisième circonscription de l’Eure contre Hervé Morin,candidat à la présidentielle, sur ces territoires où, à plusieurs reprises parle passé, il a été difficile pour notre camp de trouver des candidats et descandidates y compris lorsqu’une circonscription était réservée. Ce sont descirconscriptions jugées ingagnables. On s'en écarte. On ne les revendique pas.Je suis volontaire pour y défendre nos idées.
Ayant, d'une certaine façon,déjà battu ces deux ministres lorsque, dans l'Eure, grâce à la confiance de AlainLe Vern, j'ai conduit la liste de Gauche unie aux dernières électionsrégionales, offrant à nos couleurs une première victoire dans l’histoiredépartementale de ce scrutin, je pense, au rythme d’une campagneintense calquée sur celle que nous avons menée ensemble en 2010, qu’ilest parfaitement possible de l'emporter. Ce sont, je le crois, des défisque la Gauche euroise doit oser, peut relever, va gagner.
Amitiés socialistes.Marc-Antoine Jamet