C’est loin de l’actualité musicale que j’ai découvert Lana Del Rey mais en me baladant sur Blip.fm dans le stream d’un DJ australien. Et ce n’est pas avec Video Games ou Blue Jeans que j’ai accroché mais avec un morceau qui s’appelait Yayo. Un petit bijou…
Petite recherche rapide sur le Web… pas grand-chose…
On y apprend que Elizabeth Grant sort son premier album Kill Kill en 2009. Un album qui passe vaguement inaperçu et qui la pousse à revoir son image et sa communication. Lizzy devient alors Lana Del Rey, un condensé de Lana Turner et de la Del Rey, une berline Ford des années 80′s.
On y trouve aussi un site web franchement moche (pardon) un MySpace bordélique (re) et rien sur Spotify. Difficile de remonter sa discographie.
Ca c’était juste avant que l’insipide Lizzy ne se transforme en la pulpeuse Lana, juste avant qu’elle ne devienne l’icône du Web (en distillant Video Games et Blue Jeans sur les réseaux sociaux) juste avant qu’elle ne se produise à Paris (avec un buzz qui fait monter les billets jusqu’à 400€ sous le manteau pour un concert qui ne durera que 35 minutes), juste avant qu’elle ne passe sur les ondes et à l’écran, juste avant qu’elle ne devienne un pur produit marketing selon les uns, une pure bombe selon les autres… En tout cas un concept à elle seule ça c’est sûr !
La célébrité semble enfin au rendez-vous grâce aux réseaux, grâce à ses clips Blue Jeans et Video Games. Un peu bordéliques ces clips : des bouts de vie, des bouts de cinéma, des bouts de textes et de sons entrecoupant ou juxtaposant la mélodie. Des clips faits maison avec une Super8, assemblages d’images des années Kennedy côté cinéma, politique et historique qui donnent le ton.
Mais au-delà de cette image fabriquée et manipulée d’icone glamour à la moue boudeuse style Brigitte Bardot, on découvre dans Kill Kill une voix magnifique, rauque et suave, qui résonne d’une maturité étonnante pour une jeune artiste d’à peine 24 ans. Un timbre de voix et un look d’un autre temps, starlette de l’âge d’or du cinéma que l’on retrouve d’ailleurs dans ses clips faisant référence à Lana Turner, Rita Hayworth. D’ailleurs rien que le titre de Put Me in a Movie en dit long sur le sujet !
On découvre aussi des mélodies romantiques, mélancoliques, murmures ou incantations. J’ai parfois même eu l’impression d’une ressemblance avec la musique et les intonations de Lykke Li, la même atmosphère envoutante, captivante, lancinante mais plus douce (surtout dans Mermaid Motel).
Côté textes, Lana Del Rey est auteure, ses textes se veulent autobiographiques, inspirés du schéma Hip-Hop avec des fuck éparses qui jurent avec son image de baby doll.
J’attends avec impatience le prochain album prévu pour janvier 2012 ! En attendant je me passe et repasse Kill Kill
Comme souvent, j’ai aimé les assemblages de sons, improbables entre eux et pourtant si bien accordés aux rythmes et à la mélodie, comme dans For K part2. Ou encore aimé de retrouver des violons ou de l’accordéon mélangés aux sons électro comme dans Gramma. Jump quant à lui, en stéréo, saute d’une oreille à l’autre et joue des contre temps frappés dans les mains.
Kill Kill, Pawn Shop Blues et Oh Say Can You See sont magnifiques ! Une voix susurrée sur une mélodie mélancolique, un synthé pour des sons des années 80′s pour la première et une instrumentation dépouillée pour les suivantes. Avant même Blue Jeans et Video Games c’est Kinda Outta Luck qui avait marqué les esprits. Une voix joueuse de lolita et un rythme scandé qui restent longtemps dans la tête !
Alors oui j’ai aimé Blue Jeans et Video Games mais je préfère le premier album. Pour moi ça sera Lizzy ! et pour vous ?