Le constat est grave aux Etats-Unis : la censure sur Internet se profile à l’horizon.
Et tous les acteurs du numérique (sauf lobbies) sont unanimes : le Net libre est en danger !
Après PIPA, e-Parasites, voici SOPA : le Congrès américain examine des projets de lois pour lutter contre le piratage qui sont considérés comme étant plus répressifs que jamais !
Au grand dam des associations de défense des droits et libertés sur la Toile, cette nouvelle proposition de loi permettra de bloquer des sites aux contenus jugés illégaux, qu’ils soient hébergés aux États-Unis ou hors frontières.
La MPAA se frotte les mains et, pour enfoncer le clou et tenter de convaincre les derniers sceptiques de faire adopter cette loi, elle n’hésite pas à proclamer haut et fort que ce serait désastreux pour l’emploi aux USA si rien n’était fait pour enrayer le téléchargement illégal, mais aussi la contrefaçon en général. Argument-choc en temps de crise !
Les projets de loi sont soutenus – on n’en doute pas – par les lobbies du cinéma et de la musique, qui se félicitent que de telles mesures puissent être prises pour protéger leur business. Tous les moyens sont bons pour parvenir à leurs fins ! Même si, pour cela, il faut piétiner certains droits…
Trois axes principaux dans la répression made in USA :
- filtrage des sites proposant des contenus illégaux,
- mettre fin au référencement de ces sites,
- régies publicitaires et services de paiement en ligne.
Donc la pression est portée sur les intermédiaires (les FAI, hébergeurs, établissements de crédit, moteurs de recherche…) entre le site pirate et les internautes qui s’y connectent. Ce qui les oblige à se responsabiliser, mais aussi à prendre des mesures pour mettre un terme aux infractions révélées.
Tout le monde se souvient de l’exemple de WikiLeaks, qui avait été rendu inaccessible suite à la publication des câbles diplomatiques, et les dons bloqués par PayPal mais aussi Mastercard/Visa.
La France, et par extension l’Europe, pourraient prendre exemple sur ce type de loi, surtout au travers de la future et probable ratification de l’ACTA (Accord Commercial Anti-Contrefaçon), qui permet là aussi d’exercer des pressions sur les acteurs du Web pour préserver et défendre la propriété intellectuelle.