veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, lire le descriptif, merci.
Manger fait mal...
Si vous avez fait à l'article précédent votre petit scénario pour la fin, voyez le résultat!
Non mais... devrais-je le dévoiler? Qui me dit que vous l'avez lu ou que vous ne l'avez pas lu? En fin de compte, je ne vous exposerai pas le résultat. Languir fait partie du suspense de ces chroniques. On l'apprendra en temps et lieu et en même temps.
J'étais, pour que vous affichiez une plus claire image, j'étais, au lendemain matin, le samedi 19 novembre 2011, quelque peu déconnectée par ces visions accablantes.
Je ne sais pas comment auraient été vos réveils, mesdames, messieurs, le mien a été d'une façon digne d'une grenade ayant été amorcée pour telle heure et venant d'exploser à 5 centimètres de mon oreille droite.
Merde! L'image qui m'a été sidérée dans ma tête n'était nulle autre que le Père Noël! Oui! Merde! Ce défilé du Père Noël au centre-ville de Montréal ce matin! Merde de merde! Les châtiments psychologiques affligés à ma personne lors de cette parade, lors de ces milliers de petites créatures en extase sous le charme d'un homme déguisé, étaient atroces!
Je devais être présente tôt! C'est misérable! Oui c'est misérable mais... mais c'est payant. Il faut bien être honnête sur ce point.
Samedi 19 novembre 2011
Heure - 09:58
Sur la rue principale, j'amorçais mon discours avec Théo, un personnage crétin d'émission de télé pour enfants dont, oui dont vos enfants peuvent accessoirement regarder sur illico. Cette émission s'intitule Yoopa.
snorounanne - Bon matin Théo! Comment ça va toi?
Théo - Allo snorounanne, ma belle et jolie dame. Ça va bien, merci. Hé! Je te regarde, toi. Tu aurais fait une superbe de belle fée des étoiles.
snorounanne - Je te remercie. Je me contenterai de faire des reportages singuliers.
Théo et moi. Ne pas confondre Théo le gardien de but dans la LNH.
snorounanne - La rue Sainte-Catherine, à Montréal, sera envahie dans une heure de milliers d'enfants accompagnés de leurs parents pour le plus grand défilé de Noël du Québec. Le Père Noël et sa fée des étoiles, Ima, feront leur apparition au centre-ville dès 11 h.
- Plus de 100,000 personnes sont attendues, selon les organisateurs de l'événement, le long du parcours de la rue Sainte-Catherine pour cette 61e édition du défilé, entre les rues Du Fort et Saint-Urbain. Le Père Noël sera accompagné d'environ 1,000 participants et artistes, sur une vingtaine de chars allégoriques, qui animeront la foule durant cet événement d'environ deux heures.
- La chanteuse Ima en est à sa troisième participation en tant que Fée des étoiles.
Théo - Et je continue à dire que tu aurais fait une magnifique fée des étoiles.
snorounanne - T'es trop sensible, Théo. Alors que la température actuelle est ambiante, les touts petits sont bien habillés.
À son âge, jamais mes parents m'auraient laissé un vrai appareil entre mes mains!
Et durant ce défilé, nous avons deux autres images à vous partager. Bien entendu, on aurait pu en faire une rafale, hen! Pour donner quoi? Du pareil au même chaque année...
Les clowns sur des soutiens en bois... quelqu'un a une scie?
C'est bien lui en rouge? Hé oui... aucun doute, c'est bien lui!
Vous savez quoi? J'ai bien envie de vous partager d'autres images. Vous voulez? À l'exception que celle-ci remonte de très loin. Un certain défilé en 1963... Ça vous dit de voir ces photos? Soit! Allons-y!
Marjorette! Très belle... vu sa jupe... Oui, c'était à Montréal.
Le groupement pour une certaine danse de "je ne me rappelle plus"... et c'est moi, à votre gauche.
Et le Père Noël! Le vrai de vrai, je vous le dis! Ouais... ben, à cette époque.
Jusqu'à ce jour où mes parents dévoilaient cette vérité sur ce bonhomme en rouge. Merde! J'en ai parlé dans une de ces chroniques, de ces articles. À vous de fouiller, mes fouineurs. Vous savez que je ne suis pas celle qui adore faire marche arrière afin de vous faciliter la tâche. Faites-en propre votre lecture.
Au passage du char allégorique du Père Noël, j'ai eu de gros frissons sur la nuque et les avant-bras. La dévouée ravissante fée des étoiles, Ima! Elle m'avait saluée de la main et m'avait regardée dans les yeux avec son si beau et grand sourire épanouissant. Juste de la voir, elle venait aussi de m'épanouir et d'épanouir ma journée parmi ces milliers d'enfants. J'ai mis 3 fois épanouir et 4 maintenant.
Je pense après avoir eu une nuit et un sommeil déréglés, de l'épanouissement et qu'importe son jaillissement, me faisait un bien satisfaisant.
Dédé - (montions dans la camionnette de TVA) si je te demandais de venir à la maison prendre un bon café, tu accepterais?
snorounanne - (bouclais ma ceinture) et à l'heure qu'il est, pourquoi ne pas manger?
Dédé - (démarrait la camionnette) Oui, pourquoi pas? Je ferai le repas et, et du café. (sourire)
snorounanne - C'est la toute première fois que tu m'invites chez toi après tous ces longs mois qu'on travaille ensemble. Tu... tu n'aurais pas de mauvaises idées derrière la tête?
Dédé - Non. Je m'en suis guéri. (la camionnette roulait)
snorounanne - T'es pas possible, toi. (lui donnais un coup de revers sur son bras)
Dédé - Ce n'est pas tous les jours qu'un homme comme moi a de la chance de partager autant d'heure avec une jolie femme homosexuelle. Tu sais, on m'envie?
snorounanne - S'il te plaît, arrête. (souriais)
Dédé - Je te jure, snorounanne.
snorounanne - Bien. Donne-moi des noms.
Dédé - Ok. D'abord, le patron, monsieur Péladeau.
snorounanne - Non? Tu blagues...
Dédé - Je ne blague pas. Puis, la plupart des techniciens sur le plateau. Et... moi, ton fidèle équipier. Tu... tu appelles qui?
snorounanne - Excuse-moi. C'est intéressant tout ce que tu me dis mais... (laissais sonner) j'avise maman que je serai chez toi pour le dîner. Allô maman? Non, c'est snorounanne, ton autre fille.
Les enfants... une large responsabilité à deux. Une ordonnance à vie pour prendre soin d'un enfant. J'en avais vu des milliers sur le bord des rues pour la parade du Père Noël. Combien parmi eux sont heureux? Combien parmi eux sont malheureux?
Je retirais mon manteau, je gardais mon foulard noir. Dédé, aimablement, allait le suspendre. Puis revenant au salon, il m'offrait une liste de drink. Je le sentais un peu nerveux. Que cachait-il? Une femme? Sitôt le mot femme prononcé dans mon esprit, elle resurgit par la porte d'entrée avec... oui, mesdames et messieurs, avec un petit bonhomme pas plus haut que trois pommes.
En l'espace de deux minutes et six secondes, il me présentait d'abord, la jeune gardienne, une nièce et le jeune bambin aux cheveux blonds, Xavier, son fils. La gardienne se retirait en nous laissant un bye à la prochaine. J'étais bouche bée, j'étais... sans mot. Je ne regardais que ce tout petit de 5 ans, beau comme un coeur, passant ma main dans ses cheveux doucement.
On ne finira jamais d'en apprendre sur les personnes qu'on côtoie chaque jour.
Dédé - Tu veux quelque chose?
snorounanne - Question... tu l'as caché dans la garde-robe, celui-là, dis-moi?
Dédé - Euh... tu n'aurais pas une question plus sérieuse? Et si on se faisait un bon chocolat chaud pour tous les trois?
Xavier Valois - Pourquoi tu as un drôle de nom?
snorouranne - Snorounanne? Parce que tu trouves que ce nom est drôle?
Xavier Valois - Je le trouve drôle et je le trouve moche.
Dédé - Xavier... on ne, on ne dit pas ces choses.
snorounanne - C'est un nom d'emprunt pour artiste. Comme les vedettes, tu vois. Elles ne portent pas leur vrai nom. Et tu as raison. Il fait drôle et moche.
Xavier Valois - Parce que tu fais de la télé. Mon papa aussi.
snorounanne - Oui, ton papa aussi... il fait de la télé... cachée...
Dédé - Allons à la cuisine. Je vais vous faire un excellent plat de sandwichs au poulet.
Xavier Valois - Ouais! Super! (courait à la cuisine)
snorounanne - Félicitations papa. Il a quel âge ton fils? Tu en as d'autres secrètement conçu?
Dédé - Je sais, je sais. Je n'ai pas été loyal envers toi. (tous les deux allant vers la cuisine)
snorounanne - Oh mais ce n'est rien. Tu as le droit à ta vie bien discrète. Il te ressemble pas. Alors, il doit avoir tous les aspects de sa mère.
Dédé - Oui. Et je te dirai tout ce que tu voudras savoir.
snorounanne - (lui pinçais le gras de l'avant-bras) Oui... papa!
Dédé - Doucement s'il te plaît. C'est de la peau.
Pratiquez votre imagination sur les propos et les confidences de Dédé. Parce que nous passons d'un volet à l'autre.
Lundi 21 novembre 2011
Heure - 09:00:15
Endroit: TVA
Monsieur Péladeau circulait dans les bureaux cloîtrés, réservés des journalistes, des reporters et s'arrêtait devant le bureau d'Emily Bordeleau.
Pierre Karl Péladeau - Mademoiselle Bordeleau.
Emily Bordeleau - Bonjour monsieur Péladeau.
Pierre Karl Péladeau - Samedi prochain, vous partez avec deux autres journalistes et une équipe spécialisée pour les reportages en Égypte.
Emily Bordeleau - Samedi...
Pierre Karl Péladeau - Le 26. Je vous donne, ici, en note, les heures de départ et d'arrivée de l'avion. Les personnes à rencontrer et à interviewer. Vous êtes la personne en qui j'ai beaucoup d'admiration dans la façon que vous procédez pour les photos.
Emily Bordeleau - Merci monsieur Péladeau. Ça fait plaisir à entendre. Et... et est-ce que snorounanne est sur l'affaire?
Pierre Karl Péladeau - Non. Passez à mon bureau avant votre départ.
Bon choix pour la photographie
Emily Bordeleau - Entendu.
Pierre Karl Péladeau - Bonne journée.
Emily Bordeleau - Merci. (air songeur)
Jusqu'ici, nous savons qu'Emily partira en expédition de courte ou de longue durée en Égypte, pour des reportages ensanglantés. En tout cas, ce qui se passe présentement là-bas n'est pas la paix. Ce lundi, nous ne sommes pas entre croisées. Il nous arrivait de nous voir seulement à la fin de la semaine, parfois pour quelques instants et en d'autres fois, pour un lunch.
Nous n'avions pas enjambé le sujet dans un contexte élaboré sur sa lettre écrite, sur la fleur envoyée, sur cette exportation sensuelle d'un certain vendredi, vous n'avez pas oublié? Les articles ont des suites, mesdames et messieurs et les plus jeunes. Il ne faudrait pas négliger ces à-côtés remplis autant d'intrigues que d'actualités.
Bref, nous comprenions chacune la situation et nous nous respections. Or, nous déménageons de jour!
Mardi 22 novembre 2011
Heure - 11:59:06
Emily et moi, quelque part dans les bureaux réservés aux journalistes.
Je me sentais de plus en plus à l'aise avec elle
Emily Bordeleau - Nous devrions songer à sortir vendredi soir. Aller prendre un verre, aller danser.
snorounanne - Oui excellente idée. Ça nous libérerait du stress accumulé durant ces jours.
Emily Bordeleau - Imagine-toi donc ma fille que le boss me hâte en Égypte avec toute une équipe bien préparée pour un reportage épicé sur ces affrontements.
snorounanne - En Égypte? C'est sérieux? Quand?
Emily Bordeleau - Dès samedi. C'est pourquoi que je veux m'exalter le body, tu comprends.
snorounanne - On ira se branler le derrière.
Emily Bordeleau - Tu fais quoi comme émission aujourd'hui?
snorounanne - Pour faire changement, l'émission d'Humour se déroulera dans une école secondaire. Déjà le personnel est sur place et s'affaire à installer le matériel audio.
Emily Bordeleau - Et le thème?
snorounanne - L'anorexie.
Emily Bordeleau - Bon sujet. (regardait l'heure) Je t'appellerai vendredi, au cas où il y aurait un imprévu.
snorounanne - Et même s'il y en avait pas, appelle s'il te plaît.
Emily Bordeleau - J'appellerai. (je m'apprêtais à la laisser) Hé?
snorounanne - Oui?
Emily Bordeleau - Fais attention à toi. (souriais et m'esquivais)
Pour un spécial, la direction de l'émission d'Humour avait misé gros pour faire valoriser des points négligés en des points essentiels sur un autre sujet aussi tendre que les précédents, mesdames et messieurs. L'anorexie en plein coeur! Devant plus de mille cinq cents étudiants en secondaire 4 et 5, dans un gymnase super bien harmonisé. Mais devant la caméra et à la télé, rien ne laissait croire que nous étions là. Pour le direct à cet endroit, nous diffusions l'émission une heure plutôt, soit à 15:00.
Émission d'Humour
snorounanne - Bon après-midi mesdames et messieurs et bon après-midi, jeunes demoiselles et jeunes messieurs de la Polyvalente St-Jérôme. Notre sujet à ce jour...
Il y a toujours moyen de m'écrire, à vous de trouver le temps. Pas à cette adresse.
snorounanne - Qu'est-ce... (quelques jeunes garçons dans la salle du gymnase sifflaient) c'est quoi ces sifflements? Merci d'en prendre connaissance... (jetait un oeil sur mes notes) L'anorexie semble centrer uniquement sur l'alimentation et sur l'obsession du poids. Pourtant, c'est une véritable maladie, qui révèle un malaise psychologique important. Plus l'anorexie est dépistée tôt, plus facile elle sera à traiter.
- L'anorexie touche 2 % des femmes. Ce refus de s'alimenter traduit un mal-être profond et peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé. Comment reconnaître ce trouble du comportement alimentaire? Quelles sont les solutions pour sortir de cette souffrance? Le point sur un problème grave trop souvent ignoré...
- Aujourd'hui, une jeune demoiselle s'est offerte de nous en parler ouvertement. Mademoiselle Victoria. Bonjour Victoria.
Victoria - Bonjour. (Dans la salle, des jeunes gars et filles l'appuyaient)
snorounanne - Vous avez vos supporteurs, c'est bien. La coutume est que lorsqu'on a des témoignages aussi vulnérables que celui-ci, on laisse l'invité parler sans interruption. On a décoré et les gens à la maison, le constateront, on a décoré l'arrière-plan comme si nous nous trouvions dans un studio pour la télé. Alors... euh... Victoria, vous avez la parole.
Effectivement ce n'est pas la vraie Victoria. Le récit est véridique.
Je la sentais intimidée par les caméras mais... il faut briser la glace!
Victoria - Merci. (s'adressait à l'auditoire et la
caméra) Avez-vous déjà eu une peur qui vous dépasse et qui finit
par briser votre vie?
Avez-vous déjà été aux prises d'une obsession telle que vous croyez
perdre la raison?
Avez-vous déjà ressenti un vide , que rien ne pouvait combler? Moi,
Victoria, j'ai connu tout cela. (dans la salle encore on entendait
des "on t'aime Victoria")
- En effet, j'ai passé les plus belles années de mon adolescence, soit de 12 à 17 ans, à souffrir de troubles du comportement alimentaire. Puis, j'ai entrepris une thérapie pour m'en sortir. Actuellement, bénévole et face au désarroi grandissant que je peux constater, j'ai décidé de témoigner.
- C'est ainsi que je relate ma vie de 12 à 15 ans, période anorexique, où mon existence n' a été que contrôle de mon alimentation et de mon corps. Puis de 15 à 17 ans, période boulimique, durant laquelle je me suis vue entraînée dans le tourbillon infernal de l'obsession de la nourriture avec le cercle vicieux du gavage et purification. Face au chaos total de ma situation, c'est alors que j'ai enfin décidé d'entreprendre une thérapie. Et, j'expose pas à pas le processus de reconstruction par lequel je suis passée.
- Aujourd'hui, je témoigne pour insister sur le fait que l'anorexie avec le refus de s'alimenter et la boulimie avec le besoin irrépressible de manger sont loin de n'être que des caprices ou des moyens d'attirer l'attention. (silence total dans le gymnase)
- Il y en a qui ont passé des années dans ce ghetto avant de se prendre en main, avant de réaliser... la chute aux enfers. Moi, j'ai eu un déclic assez tôt et je remercie... le soutien de mes parents, de ma famille, de mes amis. Ça n'a pas été chose facile ni pour eux, ni pour... ni pour moi. Excusez... c'est l'émotion...
snorounanne - Prenez votre temps.
Victoria - En effet, moi-même à la suite d'un petit régime, la perte de quelques kilos m'a tant exaltée qu'elle m'a procuré un incroyable sentiment de puissance et de sécurité. Mais très vite, sans m'en rendre compte, je suis tombée dans un terrible engrenage. Mon désir d'être toujours plus fine est devenu insidieusement une folle poursuite contre la graisse.
- Mon envie de pureté absolue a fini par me faire percevoir mon corps comme un vulgaire boulet ... avec uniquement son aspect animal et toujours imprévisible. Finalement j'ai fini par ne vouloir être que "pur esprit". Face à mon hypersensibilité et mon insatisfaction chronique quant à mon apparence, tant d'angoisses me submergeaient que je ne pouvais plus me nourrir. Mes quêtes extrêmes m'ont alors menée à une grave dépression. Quant à la boulimie, après des années de contrôles infligés à mon corps, c'était bien évidemment à mes yeux une maladie extrêmement avilissante.
- Incapable de maîtriser mes pulsions, je la vivais dans la complète clandestinité avec un fort sentiment de honte, et pour finir de dégoût de moi-même. Mais face à mes sentiments extrêmes d'infériorité et d'immense vide intérieur dus essentiellement à toutes les émotions et problèmes que je ne pouvais gérer, je n'avais trouvé que la nourriture pour tenter de décompresser et de dépasser une sensation omniprésente de manque.
- Ainsi, je voudrais bien faire comprendre qu'au fond de ces êtres touchés par les troubles de comportement alimentaire se cache un véritable mal être avec de multiples souffrances, traumatismes et peurs bien enfouis et refoulés tels que ne pas être parfaits, ne pas être aimés, devenir un être sexué, adulte et responsable, échouer, manquer, être dépendants, jugés et rejetés, etc.
- Lorsque l'on ne remarque pas ces troubles suffisamment tôt, avec le temps ces maladies provoquent un total repli sur soi avec notamment la peur du monde extérieur et des autres d'où l'isolement, voire la solitude totale; un profond sentiment de dévalorisation dissimulé la plupart du temps par de belles performances intellectuelles et une force de travail phénoménale; un rejet total du corps (au point d'avoir le sentiment ne plus "l'habiter"); le déni des émotions (pour tenter de ne plus avoir mal et de paraître fort), et même la dépression, voire le désir de suicide.
- (ses yeux se remplissaient d'eau) combien de tentative de suicide m'ai-je dicté et... et, et raté? (faisait une légère pause) par conséquent, je témoigne d'une part pour toutes les personnes touchées par ces maux (environ 90% d'adolescentes ou jeunes femmes) ... pour les aider à mieux comprendre la complexité de leur maladie, les déculpabiliser, et leur donner enfin l'exemple d'une guérison (à laquelle bien souvent elles n'osent plus croire).
- J'espère également qu'elles prendront enfin conscience qu'elles ne peuvent pas s'en sortir toutes seules, qu'elles doivent oser demander de l'aide, et surtout qu'elles ne doivent pas avoir honte ou abandonner. En effet, en entreprenant une thérapie, soit une remise en question complète de certains mécanismes mentaux particulièrement toxiques, on se donne les moyens de se reconstruire.
- C'est pourquoi dans ce que je vous raconte, je livre quelques clés fondamentales qui m'ont permis de renaître tels que les notions de féminité, la sexualité, la confiance et l'estime de soi, l'affirmation de soi, les rapports familiaux et schémas transmis, les rapports à autrui ou la gestion des émotions.
- Quant aux parents et proches, par mon vécu, il y a les profonds déchirements intérieurs (non seulement dans leur corps, mais aussi leur tête et leur coeur) qu'endurent les anorexiques et boulimiques, de leur faire part de leur rôle éventuel et, par là même, de leur laisser entrevoir le soutien qu'ils peuvent apporter.
- Enfin, après avoir souffert de trouble de comportement alimentaire en silence et dans une extrême solitude pendant ces années sans comprendre ce qui m'arrivait, aujourd'hui je peux affirmer que c'est grâce à une thérapie que mon corps est devenu mon partenaire. En effet, en me construisant une intériorité, je suis non seulement moins inquiète quant à mon apparence, mais aussi j'ai découvert une nouvelle personne, notamment une femme. Et ça ne fait que commencer.
Nous ne ferons pas une heure intégrale d'émission, mesdames et messieurs, mais ici, dans ce témoignage, il faut en saisir le message et bien le saisir, cette jeune demoiselle déverse son récit pour vous sensibiliser, vous faire le déclic. Vous, les jeunes demoiselles, vous parents qui en faites la lecture. Secouez-vous! Il est fort possible que votre fille soit dans cette détresse. Il est fort possible qu'une connaissance soit dans cette détresse.
Voici des adresses à cliquer qui vous dirigera vers deux sites pour de la lecture, pour rejoindre des gens qui vous écouteront, qui vous guideront.
http://www.cliniquestamour.com/
Après l'enregistrement de l'émission qui jouera à 16:00, je m'étais promis de faire un doux câlin à cette charmante jeune étudiante et de lui dire combien elle avait été remarquable devant les caméras. Elle en était encore tout émue, et m'embrassait sur la joue tout en me remerciant.
Dédé et moi sortions du gymnase, marchions dans le couloir où plein d'étudiants engageaient leur départ. On nous regardait avec le sourire, d'autres s'en moquaient affreusement. Puis, on dit de ne pas s'attarder sur des vauriens, des fouteurs de trouble. Oh! Mes oreilles se bouchaient, mes mains se contractaient en poing et ma mâchoire se rétractait comme un requin.
jeune étudiant - Bonjour monsieur d'Humour! Comment on se la branle avec une belle poulette, le flic de Sainte-Rose? Saleté de lesbienne... elle m'a retiré mon permis de conduire pour 12 mois! (ma réaction instantanée)
Ils sont jeunes... pardonnons leur offense!
snorounanne - (en une fraction de seconde, j'avais eu une horrible vision) si tu tiens à ta vie, mon grand... prends l'autobus, ce soir.
jeune étudiant - T'es malade, quoi!
snorounanne - (Dédé retirait mes mains sur le jeune) Prends l'autobus...
Dédé - Lâche prise. Il n'en vaut pas la peine.
snorounanne - Sauve ta vie... prends l'autobus.
Pourquoi soudainement je lui ai fait cette sorte de réplique au visage? La vision a été foudroyante. Je ne pouvais pas m'interdire de le prévenir bien qu'il m'avait sali vulgairement.
Vendredi 25 novembre 2011 (fête de la sainte-catherine)
Heure - 19:54:57
Emily Bordeleau - Bon weekend tout le monde! Amusez-vous bien! Moi, je vais danser... et boire!
Oubliait-elle quelque chose?
Nous nous attendions l'une et l'autre et prenions la direction des toilettes pour changer nos vêtements de jour en de propres vêtements pour sortir, ce soir. Et comme il nous arrive à l'occasion, nous aimons franchement bien nous prélasser dans des clubs où la musique défonce les parois murales de la bâtisse.
snorounanne - (ayant un shooter en main et Emily de même) une chose que je n'ai pas l'habitude de dire quand tu pars au loin, Emily jolie. Mais là, je le dis! Tu me manqueras!
Emily Bordeleau - Oh... comme c'est touchant! Tu me manqueras à moi aussi, ma belle. Allez, d'un coup! (on shootait le verre d'un coup)
snorounanne - J'ai horreur de boire ça.
Comment et je le répète sûrement... comment peut-on résister à une femme comme elle?
Emily Bordeleau - (une autre chanson progressait tranquillement) Tu viens danser? Elle est... elle est pour nous.
snorounanne - (écoutait d'une fine oreille le début de la chanson) Quoi... Samantha Fox?
Emily Bordeleau - Allez viens! Montre-moi ton côté sexy... (petit clin d'oeil)
Et c'est sur la chanson que vous planerez avec la personne de votre choix. J'ai toujours mes images, mes visions, mes fantasmes. Sachez que les liens à cliquer que vous trouvez sur chaque article ou presque... sont là pour une bonne cause. Sachez qu'au travers de tout ce que vous lisez, écoutez, oui je me répète, je sais mais, il y a de nouveaux lecteurs et il faut les informer. Il y a des vérités qui se glissent. Je ne laisse rien pour rien. Tout a un sens lié, relié à un événement.
Merci à vous, je vous adore. Et soyez au rendez-vous si le coeur vous en dit. Moi, je ne décrocherai pas. À bientôt! Bisous!