Depuis plus d’un an , un comité AD-HOC composé d’agents de voyages de différentes régions et de différents métiers, s’est penché sur le dossier épineux de la FNAVM, cette Fédération qui vit des heures pénibles comme envoutée par un quelconque sort qu’on lui aurait jeté!
Le diagnostic établi au terme de cette analyse est sans appel : CATASTROPHIQUE. Le comité en question pose la problématique et donne plusieurs options tout en attirant l’attention des intéressés, en l’occurrence les membres de la FNAVM sur l’obligation de tout changer en intégrant le contrat programme «Vision 2020» comme feuille de route indispensable . Il faut entendre par les membres de la FNAVM, les délégués des différentes associations régionales qui y siègent au nombre de 40.
Le rédacteur du document ( à consulter ) que je félicite au passage, s’est largement inspiré d’une présentation exhaustive sur le sujet et ne fait que transmettre le constat et les solutions possibles afin de provoquer le débat au sein de la profession. Ce document a été envoyé aux présidents des différentes associations régionales afin de les informer et surtout de susciter leur intérêt et de les mobiliser.
Je l’ai lu avec beaucoup d’intérêt et je me permet aujourd’hui d’apporter une contribution légitime à ce débat.
Pour commencer, je pense sincèrement et avec tout le respect que je dois aux membres de la FNAVM, que la situation qui prévaut ce jour est la résultante d’une multitude d’actions belliqueuses mues par l’intérêt particulier de certains d’entre eux. Cette situation inédite, fait qu’aujourd’hui , la fédération a perdu toute crédibilité de la part des agents de voyages , des autres professionnels et de la tutelle. J’ai bien peur, que les mêmes causes produisent les mêmes effets…..
Il est de notoriété publique, que le conseil d’administration se compose à majorité d’agents de voyages dont l’unique objet est le tourisme religieux et le plus particulièrement le Hadj. Sur ce postulat, ne sont traités au sein de la FNAVM que les sujets afférent à ce produit et plus particulièrement la répartition du cota Hadj, véritable rente qui est entrain de se réduire sérieusement et qui sera le sujet de la discorde inéluctable qui entrainera l’implosion de la FNAVM.
Ce sujet est la source de tous les problèmes de la FNAVM et l’empêche de réfléchir à autre chose. Ce phénomène s’est d’ailleurs propagé aux associations régionales qui sont complètement désertées par les autres métiers du voyage.
Cet état de fait a poussé des professionnels à se constituer en clubs afin d’avoir un espace pour se concerter et trouver des réponses à leur questions tout en restant dans la légalité en adhérant à leurs associations, car la loi l’impose ( Article 28 Loi 31/96). D’ailleurs, à la veille du scrutin législatif, j’appelle nos futurs élus à se pencher sérieusement sur cette loi pour essayer d’y apporter les changements nécessaires en adéquation avec la vision 2020.
La profession compte aujourd’hui plus de 800 agences et je serai curieux de connaitre le résultat du contrôle qui a été fait dernièrement par les différentes délégations du tourisme sur le secteur et dans quel état se trouve t-il.
Ceci m’amène à me poser un certain nombre de questions: Quel est le rôle que doit jouer une agence de voyage dans l’économie de la région et de la nation? Comment pouvons nous continuer d’exister face aux mutations des systèmes de réservation et de payement en ligne? Est il judicieux de continuer à délivrer des licences ? Enfin , quelle est notre valeur ajoutée dans l’écosystème Tourisme?
A l’origine, l’agent de voyage avait pour rôle de faire la promotion de la destination, de contribuer à l’équilibre de la balance commerciale, de créer des emplois, de la richesse et de donner la meilleure image du pays. Notre métier était valorisé, respecté et surtout estimé. Qu’en est il aujourd’hui ?
Nous avons un problème de fond avant de réfléchir à la forme : Ces agences qui se sont créées durant les quinze dernières années, en majorité pour partager le quota hadj, existent et il faudra faire avec. Il ne faut pas les considérer comme un handicap , mais plutôt comme une opportunité et s’en servir pour s’approprier le marché du tourisme religieux dont nous sommes leader , puisque nous arrivons à traiter plus de 80000 pèlerins durant la Omra et dans des conditions optimales. Ensemble elles forment une véritable force de négociation et un formidable réseau de distribution.
L’idée est de les fédérer au sein d’une entité à définir , de les coatcher, de les labéliser et de les doter d’outils marketing performants pour investir le marché du tourisme religieux. C’est dans cette optique qu’a été mis en place le FONDS DE GARANTIE qui devait être géré par cette même entité et qui devait lui servir de fondements.
Cette démarche libérera la FNAVM qui pourra se reconstruire autour des autres métiers du voyage ( DMC – Réceptifs – Billettistes et autres ) et engager une nouvelle dynamique pour reprendre la place qu’elle n’aurait jamais dû déserter au sein des instances du Tourisme.
Je n’ai pas la prétention de détenir la vérité, mais juste une intime conviction.