Braquo // Saison 2. Episodes 1 et 2. Les damnés / Seuls contre tous.
Il était légitime de penser que Braquo pouvait revenir avec une saison 2 moins efficace que la première. D'une part car Olivier Marchal n'a pas pu écrire cette nouvelle saison - il s'est occupé
de son troisième film, Les Lyonnais, qui est sorti aujourd'hui -, mais aussi parce qu'à la fin de la saison 1, on avait l'impression d'avoir bouclé une boucle. Et si le cliffangher était
excellent, on pouvait toujours se dire si Braquo pouvait faire mieux. Je vous rassures, cher fans des polars d'Olivier Marchal sur deux choses. La première c'est que la série a conservée son
ambiance, ses personnages et son rythme, mais la seconde c'est que cette saison n'est pas aussi bonne qu'une saison écrite par Olivier Marchal. Au final, même si ce dernier a gardé un oeil sur
son bébé, on voit très bien que ce n'est plus lui. Par rapport à Flics sur TF1, Canal + peut se permettre toutes les horreurs avec Braquo. Elle est interdite aux moins de 12 ans et passe en prime
time. Mais ce qu'il y a de génial, c'est qu'elle réussie à être aussi bonne qu'espérée.
Ainsi, "Les Damnés" est un solide épisode, avec plusieurs tons de violences. D'ailleurs, et c'est ce qu'il y a de génial dans Braquo, c'est que on se permet tout, sans même faire attention aux conséquences qu'il pourrait y avoir au niveau d'une validation de scénario par la chaîne, etc… Et j'entends déjà les railleries dire : mais c'est une série qui met de la violence uniquement pour choquer et donc plaire. Sauf que ce n'est pas le cas car au fond, on ne tombe jamais dans le ridicule, la violence sert très bien les personnages et les épisodes, sans forcer aucun trait. Cela passe notamment par la première scène d'échanges de coup de feu, ou l'évasion de la prison, mais aussi les premières effluves sous jacente avec les nouveaux méchants de la saison. Par ailleurs, le second épisode est là pour remettre les choses en place. "Seuls contre Tous" nous remet dans le bain de la série polar parfaitement bien entretenue. Les personnages n'ont pas pris une ride, et c'est toujours aussi efficace.
La première scène de l'épisode c'est l'évasion de Caplan avec le membre d'un gang qu'il doit infiltrer. L'efficacité est là toute la scène est haletante. D'ailleurs, le duo permet d'éloigner Caplan du reste du cast sans trop de difficulté et permet aussi à ce dernier de s'absoudre d'une certaine dépendance des autres. Il les aura au téléphone, mais peu importe, il sera là. Cette mission dangereuse, il la réussie mais il est pas le seul. Le commandant Marceau est là lui aussi et le cliffangher de ce nouvel épisode était tout de même plus qu'intéressant. On a une série qui ose la violence certes, mais qui ose aussi déjà tuer un personnage qui avait du potentiel pour avancer encore plus vite. Théo quant à lui dans ces deux épisodes se retrouve impliquer bien malgré lui dans de sales affaires, et notamment le meurtre de la femme de Lemoine. Je ne sais pas trop ce que cela va amener mais une chose est sûre : Lemoine est maintenant très énervé et ça, c'est génial.
Mais l'épisode permet donc à Théo de sortir un peu de ses gons et donc de nous offrir de bons moments d'humour car c'est justement ce personnage là qui tempère les autres avec des phrases certes osées - le racisme volant dans la voiture par exemple -. Mais cela reste très solide. Toute la partie avec le diplomate était tout aussi intéressante, on en découvre un peu plus, et surtout que ce dernier est un pédophile. Je pense sincèrement qu'il y a une histoire à raconter mais j'attends encore que tous les éléments se regroupent car pour le moment la série a lancé diverses intrigues dans tous les sens - je ne serais pas étonné que le club de Walter soit lui aussi impliqué dans l'histoire générale de la saison -. J'attends aussi l'évolution des relations amoureuses - Caplan et Roxane - et amicales - Roxane et Walter -.
Note : 8/10. En bref, un retour très en forme pour ce qui est l'une des meilleurs fictions de Canal +.