Grâce au témoignage d’un médecin qui travaille dans un hôpital de Zintan, et dont le nom ne sera pas dévoilé ici pour des raisons bien compréhensibles, Seif al-Islam en captivité, c’est un homme qui n’est pas moralement abattu. Il se trouve dans une maison truffée de gardes armés, à la périphérie est de Zintan. Tous les jours, il parle de politique avec ses geôliers, se moquant d’eux par ailleurs, en leur disant qu’ils ne pourront jamais s’entendre, entre divers clans. Selon le médecin qui l’a examiné, à son arrivée dans la villa, il a été installé au salon. Il a remarqué que la table basse était bien achalandée, avec des boissons et des fruits divers.
Pour lui, Seif Al-Islam ne semblait pas déprimé, signe que c’est un guerrier mais, n’avait plus bien sûr, selon lui, le même air ni la prestance d’antan. Le médecin a serré les mains de tout le monde, sans exclusive. Personne n’a semblé être gêné par son accolade, avec le fils du guide. Le traitement réservé à Seif vient probablement des instances occidentales, qui ne veulent pas qu’il soit livré à la CPI, de peur qu’il ne livre des secrets. Or, en Libye, il sera pendu haut et court, par les barbares qui le gardent, alors qu’il est innocent. On découvrira, enfin, la nouvelle démocratie libyenne. Un leurre.
Il a enfin attesté que, la blessure de sa main droite, est un vieux bobo. En effet, ça date d’il y a un mois, lors des combats à Bani Walid auxquels ils participaient. Il a été blessé par un shrapnel. Cette blessure se résume à une infection grave, faute de médecin dans ses troupes, la plaie a nécessité, l’amputation des doigts (pouce, index, majeur) et aussi l’excision des tissus nécrosés de sa main.