Magazine Amérique latine
le président de l'Equateur Le gouvernement équatorien, en liaison avec d’autres pays amis, demande à ce que l’ONU devienne une organisation plus démocratique.
C’est devant un parterre de correspondants étrangers accrédités à Quito que le président équatorien, Rafael Correa, a présenté ses idées pour changer les règles de fonctionnement de l’ONU. Peu diplomate comme il en a l’habitude (on se souvient de ses multiples incartades avec l’ancien président colombien Uribe), Corréa a notamment déclaré que l’ONU était un système totalement anti-démocratique.
Selon lui, il y a trop peu de pays qui ont le droit de véto au sein de l’ONU, jouant à la fois le rôle d’arbitre et de gendarmes : »j’ai des propositions à faire avec d’autres pays amis car nous savons que noue ne pourrons rien faire tout seul. C’est un effort collectif de plusieurs pays pour changer ce système anti-démocratique. »
Très en verve, Correa s’en est pris également à l’OAS, l’organisation censée réunir les pays du continent américain. Correa ne digère pas que le siège social de l’OAS soit basé à Washington alors que les Etats-Unis ne reconnaissent pas la commission inter-américaine sur les droits de l’homme. D’ailleurs, Correa espère la fin prochaine de l’OAS afin de la remplacer par une nouvelle organisation, l’ECLAC, réunissant les pays d’amérique latine et des caraïbes.
Avec l’ECLAC, Correa espère que l’organisation sera suffisamment solide pour résoudre les problèmes et les conflits de la région car il est temps, selon Correa de favoriser les pays en développement : « nous croyons en l’intégration, à la solidité d’un bloc latin afin de faire face à l’hégémonie des pays capitalistiques et de ses marchés économiques. »
Ricardo Bellone