Au terme d'un match très fermé, le Stade Français s'est incliné face au Stade Toulousain (18-15) mais a montré un visage bien plus conquérant que lors de ses précédentes sorties.
Beaucoup craignaient la correction. A raison sans doute au vu des dernières prestations du Stade Français, successivement battu à Lyon (18-6) et Agen (37-13) sans avoir rien montré. Finalement, au terme d'un match très pauvre en jeu, le club de la capitale a arraché son premier point hors de ses bases depuis le début de la saison. Avec quelques regrets.
Paris entre en résistance
Fort de ses 36 points de moyenne à domicile, Toulouse ne devait faire qu'une bouchée d'une pâle équipe du Stade Français, totalement à la rue à l'extérieur (13 essais encaissés contre seulement 3 marqués en 4 matches, ndlr). Mais comme contre Bordeaux-Bègles, le champion de France en titre rentrait mal dans la rencontre. Les Parisiens et Julien Dupuy en profitaient pour prendre les devants (0-6, 7'). Sur le renvoi, les hommes de Michael Cheika se faisaient surprendre et Nyanga inscrivait le premier essai de la rencontre (7-6, 9'). Après cette entame un peu folle, le rythme baissait nettement et la rencontre se résumait à un duel entre Dupuy (4/7) et les buteurs toulousains Beauxis (3/7) et McAlister (0/2), peu en réussite (10-9, 20'). En fin de première période, les Toulousains obtenaient 4 mêlées consécutives à 5 mètres de l'en-but parisien mais ne parvenaient pas à scorer malgré une nette domination du paquet d'avants.
La boulette de Contepomi
Le match reprenait sur un faux rythme. Etonnamment indisciplinés, les Toulousains cafouillaient leur rugby et ne parvenaient pas à enchaîner les temps de jeu. Grâce à un excellent alignement, les Parisiens récupéraient de nombreux ballons en touche et empêchaient leurs adversaires d'avoir des lancements de jeu propres. Peu avant l'heure de jeu, ils repassaient même devant grâce à la botte de Dupuy (10-12, 58'). Un avantage de courte durée, Beauxis redonnant l'avantage aux siens moins de 5 minutes plus tard (13-12, 63'). La fin de partie était à l'avantage des hommes de Guy Novès. Suite à une passe volleyée de Jauzion, Donguy inscrivait le second essai toulousain en bout de ligne (18-12, 75'). Alors que les Franciliens avaient besoin d'un essai transformé pour s'imposer, Felipe Contepomi tentait et réussissait un drop aussi inutile que frustrant (18-15, 80'), l'arbitre sifflant la fin du match dans la foulée. Malgré la défaite et quelques regrets, le Stade Français peut envisager la réception de Clermont avec un peu plus de sérénité.