Un bus sur des routes en pente, un transfert d’aéroport au soleil couchant et la certitude d’approcher d’un lieu qui va rester dans ma mémoire. Tabarka, j’ai cru que ça allait être comme un coin de France pour moi. Une géographie qui manque, l’épaisseur de la nature retrouvée après l’universelle oppression des villes aux gaz d’échappement qui se sont faits rois. Alors oui on m’avait parlé de Tabarka ou avais-je vu des images quelque part et ça ressemblait de loin à des forêts de mon ancien pays d’adoption. Et puis j’y allais avec de la mélancolie, sentiment fort qui ouvre l’esprit aux analogies entre les paysages.
Mais en réalité en y arrivant, j’y ai vu autre chose qu’une répétition un peu égoïste d’un pays que je voulais retrouver. Tabarka c’est la montagne. Une tête immense et latérale couverte par des cheveux de géant. Car la montagne autour de Tabarka est une montagne boisée qui semble aussi profonde que ces forêts légendaires des contes et des romans picaresques. Un panorama saisissant, une onde de verdure pour les yeux, le bois qui s’est fait chair. On peut monter flirter avec ce décor imposant et vénérable en voiture, sentir la fraicheur des sous bois et avoir le sentiment très aigu d’être dans une Tunisie complètement inédite.
Nous voilà en haut. En haut pour voir cette petite ville de côte qui est si modeste sur le plan de la superficie et qui pourtant a tellement à donner. De là-haut sur ce chapiteau vert et marron, on regarde la mer. On est obligé. Tabarka coince l’homme entre la mer et la montagne. Elle ne le plie pas, non. Elle lui dit pour ton endroit et ton envers, je t’ai offert les 2 lieux qui racontent l’âme du monde, son histoire et le miroir où tu apprends quelque chose sur la finalité.
Donc pour le voyageur mélancolique que je suis pendant cette semaine à Tabarka, il y a des choses belles et fortes qui se passent dans mes yeux et dans ma tête. Tabarka, ville de délassement de l’esprit, de reposoir pour la pensée ou pour faire le point. Il y a cette marche vers les aiguilles, dessin fougueux du ressac, et le sentiment d’une presque hostilité de l’élément qui n’est en fait rien d’autre que de l’étrangeté bénéfique, celle qui vous retient pour vous donner une occasion nouvelle de vous voir et de voir les autres.
Aller à Tabarka
Depuis la Tunisie en voiture, en bus ou par avion. Par avion avec Tunisair express, l’ex Sevenair. Vols réguliers. Prix : Dans mon souvenir autour de 20 dinars pour un aller. Passage avec la CIN. Dans le cadre d’un voyage Tunisie depuis l’étranger, des vols sont assurés par Tunisair. Vous pourrez trouver des vols pas chers sur les comparateurs de vols en ligne
Hébergement à Tabarka
Tabarka est une ville touristique et comme toutes les villes hôtes tunisiennes, elle regorge d’hôtels 4 ou 3 étoiles. Vous en trouverez sur la route touristique (chaines locales ou internationales) mais également des plus confidentiels en centre ville. Vous pouvez aussi louer un hébergement en appartement, offre assez abondante en front de mer.