Khadafi meurt, Giulia naît. C'est le cours de la vie et pourtant cela influe sur le cours du monde, d'un peuple, d'un homme.
Sarkozy a sa part de responsabilité dans ces deux évènements : en ce qui concerne la naissance de sa fille, on l'espère pour lui... Quant à la mort de Kadhafi, on sait quel rôle a joué la diplomatie française dans la Révolution lybienne.
On peut presque s'étonner que le Président et l'UMP ne profite pas plus de cette mort pour mettre en valeur leur succès diplomatique. "On ne doit jamais se réjouir de la mort d'un homme" a déclaré le Président de la République. Pourtant, il doit bien s'en réjouir, car il vaut mieux pour lui que Kadhafi soit mort en emportant ses secrets dans la tombe plutôt que de crier à la trahison occidentale pendant son procès.
En effet, on sait que les différents gouvernements français ont plus ou moins trempé dans des alliances avec le chef lybien, avec pour ligne de mire, le pétrole. On sait aussi le rôle qu'ont pu jouer les autorités françaises dans des ventes d'armes ou l'installation de systèmes de surveillance. Mais seuls Kadhafi, jouant le tout pour le tout au cours de son procès, aurait pu révéler ces vérités qui dérangent.
On comprend alors mieux la retenue du Président de la République.
Quoiqu'il en soit, cet évènement constitue un bon point pour Nicolas Sarkozy qui pourra alors s'afficher comme un bon dimplomate.
Quant au coup de comm' voulu par la naissance de Giulia, ses effets sont pour le moins limités. Mais le hasard du calendrier a voulu qu'une mort à la comm' réussie efface une naissance à la comm' loupée. Comme quoi, la chance sourit aux audacieux qui ont su prendre les (bonnes) décisions au bon moment.
La réussite en Lybie pourra seule justifier tous les choix de Nicolas Sarkozy en politique étrangère et la mort de Kadhafi sera un puissant argument de campagne pour le Président sortant.
En ce moment, le Nicolas Sarkozy doit être heureux d'une brève joie de Président et d'une longue joie d'homme. De quoi demain sera-t-il fait? Cela reste la grande question pour un Président qui, se réjiussant d'une récente mort et d'une nouvelle vie, doit encore rendre heureux les Français pour assurer sa réélection en 2012. La route est encore longue...