Les forêts françaises devront s’adapter au réchauffement climatique
Jeudi dernier à Paris, lors d’un colloque réunissant des chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique, du CNRS et de plusieurs universités, a été présentée une étude sur l’impact de réchauffement climatique sur les forêts françaises.
Le danger le plus important pour les forêts sont les sécheresses qui devront se multiplier et s’aggraver suite au réchauffement de la planète. En conséquence de ces périodes sans pluie, les forêts souffriront d’un manque eau qui causera leur régression. Jusqu’à présent, par exemple lors des sécheresses de 2003 et de 2006, la mort n’a touché qu’une minorité d’arbres. La plupart ont réussi à s’acclimater, à adapter leur architecture de branches et à réduire leur quantité de feuilles afin de consommer moins d’eau. Pourtant, quand la fréquence et la brutalité des sécheresses augmenteront, les écosystèmes n’auront plus le temps de se reconstituer.
Selon les chercheurs, il faudra que les forestiers s’adaptent selon les régions afin d’anticiper les changements écologiques à venir. Alors que pour la France du nord, le danger ne deviendra imminent qu’à l’horizon de 2100, le sud et le sud-ouest seront concernés probablement dès 2050. La répartition des différentes espèces d’arbres présentes sur le territoire français, telles les chênes, les hêtres, les épicéas ou les sapins, se modifiera et les paysages changeront. L’espace méditerranéen subira particulièrement les effets du réchauffement climatique puisque de nombreuses espèces vont remonter vers le nord à cause du manque évident d’eau.