Les temps sont durs ! La crise est là, bien installée, et pour longtemps peut être ! Ce sombre présage devrait nous inciter à davantage protéger nos revenus et notre épargne en réduisant nos dépenses, parfois notre train de vie.
Parmi ces dépenses qui pèsent lourd, voir très lourd, notre voiture bien aimée ! La flambée du coût de possession d’un véhicule individuel, ainsi que la prise de conscience par tous (ou presque) des phénomènes de pollution font vaciller le statut symbolique de la voiture qui perd régulièrement quelques plumes … Autre accélérateur de ce changement irréversible; le développement des écoquartiers, dans de nombreuses agglomérations, prévus pour fonctionner sans voitures particulières et bien desservis par les transports en commun.
Et si demain je partageais ma voiture ?
Les mentalités évoluent notamment chez les jeunes urbains pour lesquels il semble désormais plus important de posséder le dernier smartphone que la dernière voiture … Ils veulent pouvoir se déplacer mais souvent ne veulent plus posséder une voiture.
C’est le passage d’une logique de possession à une logique d’usage.
L’autopartage devient ainsi une idée qui fait son chemin pour devenir tendance …
L’autopartage c’est quoi ?
C’est une alternative à la possession d’une voiture personnelle, suivant l’exemple du vélo il y a quelques années, qui permet à l’abonné membre de l’autopartage de disposer d’une voiture uniquement pour la durée de son besoin. Le reste du temps, la voiture est utilisée par d’autres membres.
Ce nouveau rapport à la propriété n’a évidemment pas échappé aux industriels qui lorgnent sur les millions d’euros de chiffre d’affaires que représente l’autopartage.
Comment est organisé l’autopartage ?
Depuis environ une décennie l’autopartage s’organise progressivement, et principalement sous deux formes :
Les services d’autopartage organisés par des entreprises, organisations ou associations qui achètent des véhicules et les proposent à la location généralement de courte durée (à l’heure ou à la journée) à des clients inscrits comme abonnés qui peuvent réserver (7j/7 – 24h/24) sous diverses formes (téléphone, internet, SMS…) un véhicule avant chaque utilisation. Ces services sont déjà disponibles dans une vingtaine de villes françaises rassemblant environ quelques 25 000 utilisateurs. Ainsi Paris est en phase test de son nouveau réseau Autolib’. De nombreuses villes annoncent à leur tour le déploiement de systèmes concurrents avec chacun leur propre technologie (essence, électrique, hybride…) reflet souvent des dernières innovations des constructeurs en la matière.
L’autopartage privé organisé, lui, entre particuliers. L’utilisateur conserve sa voiture et la loue quand il ne l’utilise pas. Un groupe d’utilisateurs peut aussi s’associer en vue de l’achat et du partage de véhicules. C’est un moyen de rentabiliser cette voiture. L’autopartage privé est le concept le plus souvent mis en œuvre, en France, à travers des réseaux dédiés, dont France-Autopartage. On compte aujourd’hui en France environ 35 000 à 70 000 adeptes de ce système en forte expansion. « Nous enregistrons une croissance annuelle de notre activité de 30 % avec 500 voitures partagées en circulation pour 10.000 conducteurs », confirme Jean-Baptiste Schmider, responsable du réseau France-Autopartage, qui regroupe des opérateurs indépendants opérant dans une trentaine de villes.
L’autopartage comme alternative à un véhicule peu utilisé.
De nombreuses personnes se rendent plus facilement au travail à pied, bicyclette… ou en transports publics mais conservent néanmoins leur voiture pour un usage occasionnel. Cette voiture (ou seconde voiture) qui parcourt généralement moins de 8 000 km par an et reste l’essentiel de son temps sur un parking ou au garage est extrêmement coûteuse. Ce serait le cas de près de 15 % du parc automobile français !
L’impact économique et sur notre environnement.
Il faut avoir en tête que le coût moyen d’une voiture particulière (petite voiture à essence) s’élèverait à environ 5000€ /an. (Source http://www.ademe.fr/auto-diag/transports/couts/)
Selon certains spécialistes l’autopartage présenterait un intérêt financier en dessous de 3.500 kilomètres parcourus par an, cette solution serait moitié moins chère que le recours à un taxi et permettrait d’économiser 30 % par rapport à une location de courte durée traditionnelle.
Sur le plan environnemental les spécialistes estiment q’une voiture partagée pourrait remplacer entre quatre et huit voitures privées, ce qui permettrait d’économiser jusqu’à environ 1 tonne de CO2 par usager soit approximativement 50/60 % de son rejet annuel de déplacement.
D’où l’intérêt croissant de nombreuses entreprises visant à optimiser les déplacements de leurs collaborateurs sur les plans économiques et environnementaux.
L’autopartage s’affirme une solution novatrice permettant de concilier possession de la voiture, optimisation de son budget et écologie.
Crédit photo – biotraveler.com – homeinbayarea.com