genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 18 ans)
année: 2011
durée: 1h25
l'histoire: Max est un quarantenaire handicapé mental fasciné par le film The Human Centipede. Il cherche à tout prix à reproduire à sa manière le fruit de la création du Docteur Heitzer dans le film original.
la critique d'Alice In Oliver:
Sur la Toile, le premier The Human Centipede, réalisé par Tom Six, a constitué l'un des derniers chocs parmi les fans du cinéma horrifique.
A tel point que le succès du film et son buzz incroyable ont fini par dépasser son auteur, trop content de voir son oeuvre propulsée au centre des polémiques.
Pourtant, à la base, l'idée du scénario prête à sourire, le script trouvant son origine dans une anecdote assez grotesque.
Tom Six regarde les infos qui relatent l'histoire d'un pédophile. Le réalisateur déclare alors: "ils devraient coudre la bouche de cet enfoiré au cul d'un très gros conducteur de poids lourd". The Human Centipede est né !
Evidemment, le scénario est retravaillé et s'attarde sur les expérimentations farfelues et sadiques d'un ancien nazillon devenu chirurgien, le Docteur Heitzer.
Ce scientifique complètement ch'tarbé a pour ambition de créer une chenille humaine et kidnappe trois malheureux individus.
Après quelques coups de bistouri, la chenille à trois têtes apparaît. Hélas, l'animal n'en fait qu'à sa tête, les trois cobayes se révoltant contre leur créateur.
Evidemment, un tel sujet, qui n'est pas sans rappeler les expériences des nazis, déclenche de vives réactions.
Pire encore, certaines voix se font entendre et Tom Six se fait copieusement insulter, voire même menacer. Le débat prend une telle ampleur qu'il finit par faire sourire l'intéressé, trop content de voir son film faire l'objet de toutes les polémiques.
C'est d'ailleurs ce dernier point qui va inspirer le scénario de The Human Centipede 2. L'histoire est particulièrement simpliste.
Attention, SPOILERS !
Max, un quarantenaire solitaire, obèse et méprisé par son entourage (aussi bien familial que professionnel) est fasciné par le film The Human Centipede.
Visiblement, le long métrage de Tom Six a laissé quelques cicatrices et a grandement perturbé cet être asocial.
C'est d'ailleurs la première partie du film. Tom Six brosse le portrait d'un homme abusé par son père et humilié par sa mère.
The Human Centipede est donc son seul échappatoire. Pire encore, Max a pour ambition de recréer la chenille humaine du premier film.
Hélas, notre héros n'a rien d'un chirurgien. Ensuite, Max a les yeux plus gros que le ventre (c'est le cas de le dire) et a l'intention de fabriquer un monstre avec 12 têtes humaines. On prend les mêmes et on recommence !
Au niveau de la réalisation, The Human Centipede 2 est en noir et blanc. Il faudra donc prendre son mal en patience avant de voir le héros gras du bide à l'action. C'est la seconde partie du film.
Indéniablement, Tom Six a été grandement influencé par Salo ou les 120 Journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini.
Le cinéaste approfondit son sujet et se moque clairement des critiques qui ont assassiné son premier film.
Impossible de prendre The Human Centipede 2 au sérieux tant le film sombre dans le grotesque, le gore, le trash et le pipi-caca.
Oui, Tom Six délivre largement la marchandise et n'hésite pas à déballer la charcuterie: tendons de genou cisaillés, déjections anales, masturbation avec du papier de verre, bouches perforées... Et le tout sans anesthésie !
Hélas, Tom Six n'est pas Pier Paolo Pasolini. Certes, The Human Centipede 2 est plus violent que son prédécesseur.
Cette fois-ci, le cinéaste ne nous épargne aucun détail. Paradoxalement, ce second chapitre est beaucoup moins choquant que son modèle.
La faute revient sans aucun doute à la dynamique même du film. Au final, Tom Six n'a pas réalisé cette suite pour lui mais avant tout pour se moquer des critiques et de la polémique qui ont alimenté la Toile pendant plusieurs mois.
En résumé, on se demande un peu ce que cherche à prouver et/ou à démontrer Tom Six avec cette suite, terriblement putassière et franchement sans aucun intérêt. A cela, rajoutez un acteur principal, certes physiquement impressionnant, mais qui surjoue à l'excès, et vous obtenez une bouserie qui semble uniquement amuser son auteur principal, à savoir l'ami Tom Six.
En vérité, The Human Centipede 2 ressemble avant tout à une farce grossière et volontaire. Avec ce nouveau chapitre, qui a déjà connu les foudres de la censure en Angleterre, Tom Six sait qu'il va à nouveau déclencher la polémique.
Malheureusement, cela n'a jamais fait un bon film. Preuve en est avec ce pétard mouillé qui, à force de verser dans le gore outrancier, finit par agacer après une petit quart d'heure de bobine.
Note: pfffffffff...
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble