Camille – Ilo Veyou

Publié le 23 novembre 2011 par Pinkfrenetik @pinkfrenetik

Pour commencer, vous pourrez désormais me retrouver sur le blog des Francofolies www.francofolies-blog.fr, en tant que rédacteur. Mon premier article concerne le nouvel album de Camille, que vous pourrez lire à cette adresse ou ci-dessous.

Revenons donc à Camille. Elle aurait pu choisir Il Oveyou ou Ilov Eyou mais c’est Ilo Veyou anagramme, vous l’aurez compris, que Camille a choisi pour nommer son album.
Elle met probablement les lettres à l’envers, pour annoncer que ce disque est loin d’être banal. Et c’est toujours le cas avec elle puisque, comme pour le précédent, il m’a fallu un temps d’adaptation avant de vraiment l’apprécier.

A la première écoute, les chansons se sont enchainées sans vraiment me happer. Exceptées Allez Allez Allez, Wet Boy et La France, le reste je n’ai pas accroché.
Et puis, je me souviens qu’avec son précédent album, Music Hole, le coup de cœur n’avait pas été immédiat.
Il m’avait même fallu aller la voir sur scène en 2008, pour l’apprécier complètement. Mais Camille n’est pas une artiste que je vais laisser tomber de sitôt. Découverte en 2005 et vu 3 fois en concert, Ilo Veyou a su vite me charmer.

Le côté acoustique, qui au départ surprend, impressionne surtout par la suite.
Le préquel Aujourd’hui n’est peut-être pas indispensable, il faut limite commencer par L’étourderie, son premier single. Mélodie accrocheuse, ce titre n’est pourtant pas représentatif de l’album.

Il faut écouter Allez Allez Allez pour retrouver la griffe Camille. Je me surprends même à avoir régulièrement ces paroles en tête :

A chaque coup de crosse,
prends l’écorce du colosse
et du canasson.

[...]
- Tais-toi et chantes !
- Mais j’ai pas le texte.
- Le polycopié, il est où le polycopié ?!

Avec Wet Boy, Camille émeut. Peu d’instruments, juste sa voix, sa très belle voix. C’est sûrement la confirmation de cet album : Camille la maitrise parfaitement et celle-ci étonne.
La mise en scène lors d’un show TV confirme que ses chansons prennent vie en concert.

She Was, dans le même registre, mais en anglais, est éblouissante. Elle fait partie des chansons minimalistes de l’album, mais qui remuent intérieurement.
Pour Le Berger, elle prend une allure divine, et touche du doigt les cieux.

Bubble Lady est le titre que je zappe systématiquement. Il semble pourtant familier avec ce que Camille a déjà fait par le passé. Mais ces « bubbles » réalisées avec la voix, sans vrais instruments, me laissent plutôt indifférents.
Dans ce registre, je préfère le titre Pleasure, joué en acoustique, offrant même une pirouette vocale à la fin.

La France fera sourire, ou au contraire pourrait être pris aux sérieux. La Piaf des années 2000 vient de renaitre ? Pas sûr… mais si on s’intéresse à la Florence Foster Jenkins, pourquoi pas.

My man is married but not to me, Ilo Veyou et Mars is no fun ne dérouteront pas les admirateurs de la chanteuse mais les étonneront encore plus : sur Ilo Veyou Camille mène la chanson du début à la fin, avec seulement sa voix, donnant l’impression que le titre est joué par plusieurs personnes.