Une histoire simple et touchante !
La première (Le chien gardien d’étoiles) invite à suivre un père de famille japonais qui renonce à la société suite au départ de sa femme. L’histoire de cet homme qui quitte tout en compagnie de son chien, pour un long voyage sur les routes en direction du Sud, n’a rien de franchement originale, mais n’est cependant pas dénué d’intérêt. Se basant sur la fidélité légendaire du chien envers son maître, Takashi Murakami livre un récit touchant sur la complicité entre l’homme et son plus fidèle compagnon. C’est la présence de deux narrateurs qui insuffle beaucoup d’originalité à ce road-trip dont l’issue est (malheureusement) connue d’avance. Il y a d’un côté le chien Happy qui, à l’inverse du chat dans le « Chat du rabbin » n’est pas vraiment doté d’intelligence, mais qui parvient à insuffler un ton faussement naïf au récit en partageant ses bonheurs les plus simples. Et de l’autre, il y a les réflexions de cet homme anonyme, baptisé « Papa » par son chien, qui perd tout, sauf l’amitié de son animal. L’équilibre entre la tragédie de cette destinée et la naïveté des pensées du chien fonctionne à merveille.
La deuxième partie (Tournesols) est une sorte d’épilogue qui permet de donner de l’épaisseur à l’ensemble. L’histoire de cet assistant social, d’ordinaire assez distant, qui veut à tout prix découvrir l’identité de cet homme retrouvé mort en compagnie de son chien est également touchante et fait admirablement écho à la première histoire. En remontant la piste de ce mort inconnu, Okutsu se remémore son enfance et l’amitié de ce chien que son grand-père lui avait offert.
Visuellement, le dessin sans fioriture de Takashi Murakami n’est pas extraordinaire, mais suffisamment expressif pour transmettre les émotions qui accompagnent ce récit et d’une lisibilité exemplaire malgré la double narration.
Un bon one-shot !
Ils en parlent également : Jérôme, Mo’