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Jeune Création

Publié le 22 novembre 2011 par Marc Lenot

Jeune CréationDans le tumulte des foires de photographie, je ne trouve le temps de parler du salon Jeune Création (au 104) que plus d’une semaine après sa clôture. Comme toujours dans ces cas là, pas vraiment une vue d’ensemble, mais plutôt quelques découvertes, comme l'an dernier.

Marylise Humbert projette un regard inattendu sur deux anciens légionnaires, sujet assez rare dans l’art contemporain (mais il y a eu aussi ce travail au Palais de Tokyo) et allant à l’encontre de bien des préjugés. Ce sont des portraits de héros romantiques qu’elle avait réalisés ici, dans sa série ‘Légionnaire un jour, légionnaire toujours’. Honneur et fidélité !

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C’est une autre figure du héros que célébrait Lesley Guy, le héros mort et célébré dans les pages obituaires des journaux : elle reprend son portrait et se l’approprie en le redessinant. Un troisième héros apparaît chez Elodie Brémaud, le marcheur, randonneur se mesurant à la montagne, dont le périple ne peut être que sans fin, sans espoir, sans succès : cette grande installation polymorphe désorientait et fascinait (‘Entretenir le mythe : Abondance’).

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Dans les tableaux de Claire Tabouret, ce sont les anonymes, les victimes inconnues qui affleurent à la surface, comme une apparition dans un silence clandestin, dans une grisaille tragique.

Cependant que Wang Wenjing se mesurait à Walter Benjamin en recomposant en format Twitter son ‘œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique’,

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Luc Barrovecchio, lui, se confrontait à Yan Pei-Ming en lui proposant d’échanger six ans de sa propre production artistique contre une œuvre que le Maître réaliserait en six minutes : un regard acerbe et ironique sur l’économie de l’art et ses écarts (‘The Work – Part CXXVI – 6 années contre 6 minutes’).

J’ai aussi remarqué les pures mathématiques cadastrales de Sarah Garbarg (remarquée l'an dernier) et la

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mise en abyme (ci-dessous) réalisée par Sonia Derzylpolski dans un dispositif réflectif illogique et énigmatique, vu par un judas (‘Réplique’), mais la vue de côté dévoilait le dispositif.

Enfin, samedi soir, il y avait plusieurs performances, dont Romina de Novellis lavant à la main un énorme tas de linge sale, interminablement…

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