Quels sont les standards de la mode ?
En 2006, ils étaient assez effrayants pour les mannequins de mode : le taquet était à 56 kilos pour 1,75 mètre, soit un Indice de Masse Corporelle (IMC) de 18, ce qui correspond à l’état de maigreur. Pour rappel, on bascule dans l’état famine à 15…
Les réactions avaient d’ailleurs été très marquées : satisfaction du côté des pouvoirs publics, qui s’inquiétaient de voir les jeunes filles enchainer régime sur régime pour ressembler à Kate Moss, Adriana Karembeu, Victoria Beckham ou encore Paris Hilton, chacune nue ne devant pas peser bien lourd…
Au contraire, le milieu de la mode, comme la directrice de l’agence de tops Elite, cria au scandale, invoquant la liberté des mannequins et du créateur d’autres invoquant carrément la discrimination : « ce serait la même chose qu’interdire quelqu’un parce qu’il est trop gros», protesta le président du conseil des créateurs de mode d’Amérique (CFDA).
Les professionnels de la grande distribution de fringues et d’habillement tels H&M, Gap, Pimkie, Promod… ne réagirent pas officiellement mais leur fond de commerce est évidemment alimenté par cette dictature de la mode et de la maigreur ; ils la soutiennent donc, indirectement, en n’utilisant que des modèles calibrés dans leurs catalogues et campagnes de publicité. En effet, la mode est un miroir et la maigreur signifie l’élégance dans l’inconscient collectif occidental, d’où un véritable danger pour les adolescentes…
Des conséquences néfastes pour les jeunes filles
Le GROS – Groupement de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids, essaye de faire de la pédagogie en recensant sur son site les grandes familles de régimes existants (et sérieux) mais c’est écoper une inondation de navire à la petit cuillère…
La réalité c’est que la santé, principalement des jeunes filles, est mise à l’épreuve, dans le mauvais sens du terme et que rares sont celles qui restent durablement minces car le régime fait appel à la volonté et est en contradiction totale avec notre mode de vie, notre société de consommation qui privilégient la nourriture grasse et sucrée.
Le ministère de la santé s’alarme du danger des régimes mal appliqués, l’INPES communique sur comment bien manger et l’AFFSAPS tente d’alerter le grand public des risques d’utilisation de certains médicaments.
L’usine à désespoir
François