Devant un public certes un peu moins nombreux qu’à l’ordinaire (30 auditeurs) – période de vacances universitaires oblige ! – le tout nouvel administrateur provisoire et bientôt Président de l’Université de Lorraine, Jean-Pierre Finance, a exposé avec la conviction et l’enthousiasme qui le caractérisent son action en faveur de la création de cette jeune future université.
Faisant valoir qu’il aura fallu attendre les années 1968 pour que renaissent en France des universités « pluridisciplinaires » disparues depuis la Révolution Française, il a rappelé que la Région Lorraine s’était enrichie en 1970 d’une quatrième université de plein exercice avec « Paul Verlaine » à Metz, s’ajoutant aux 3 universités de Nancy 1, Nancy 2 et l’ Institut National Polytechnique de Lorraine.
Mais l’émiettement de ce corps d’enseignement supérieur a rendu peu visible le développement des activités de recherche dont les sources de financement se sont également trouvé amoindries.
L’idée consistant à mettre en phase les établissements universitaires avec les centres de recherche n’a pu véritablement prospérer de sorte que chaque entité universitaire de Lorraine a gardé son autonomie jusqu’en l’an 2000.
C’est en répondant à l’appel à projet du « Plan Campus » que les quatre universités de Lorraine se sont rapprochées dans la perspective d’une véritable fusion au sein d’une université unique placée sous une seule présidence.
C’est ainsi qu’a été décidée la création de huit collegium pour 85 laboratoires de recherche au sein de pôles scientifiques, ces collegium exerçant une fonction d’animation coordonnée au sein de la nouvelle université.
Pour mener à bien cette grande entreprise de restructuration, Il aura fallu inventer le nouveau concept de « Grand établissement » adopté par décret en Conseil d’Etat qui a débouché sur la création officielle de l’ « UDL » en septembre 2011.
Grâce à cette fusion, l’Université de Lorraine a fait un bond dans le classement dit de « Shangaï », passant de la 350 ème place à la 230 ème, ce qui, à l’échelle planétaire, reste flatteur.
Il s’agit à présent de gagner en attractivité et notoriété de façon à trouver la meilleure adéquation entre enseignement, recherche fondamentale et activités réelles dans l’espoir de créer dans notre région des emplois qualifiés susceptibles de retenir les jeunes lorrains dont beaucoup « s’expatrient » malheureusement après leur passage à l’université.
Dans cette perspective, Jean-Pierre Finance ne rejette pas l’idée d’un partenariat avec des entreprises privées qui pourraient soutenir certains projets de l’université comme cela se fait par exemple chez nos voisins luxembourgeois. Parmi les thèmes de recherche de l’UdL figure « l’ingénierie éco-systémique » destinée à établir le lien entre les divers paramètres de l’environnement et les solutions technologiques propres à les résoudre.
La création de l’UdL s’inscrit en outre dans le projet d’ « Université de la Grande Région » lancé en 2008 et recouvrant l’UdL, Liège, Luxembourg, Sarrebruck, Trèves et Kaiserslautern dans le but clairement affirmé de favoriser la mobilité étudiante au sein de la grande région sur la base de programmes transfrontaliers.
Tel fut le credo de Jean-Pierre Finance qui sut faire partager son enthousiasme au public présent, extrêmement attentif à ses propos. Chacun est reparti avec l’espoir et sans doute aussi la conviction que l’action de l’UDL sera bénéfique pour la Lorraine et l’ensemble régional qui l’entoure.
Le président, Gilles Lucazeau