Les dernières réflexions sur la semaine 11

Publié le 22 novembre 2011 par Sixverges
Édition pétage de balloune des équipes cendrillons et pétage de coche sur un règlement stupide cette semaine. Mais avant, comme d’habitude, on s’occupe du match du lundi soir.
Chiefs 3, Patriots 34
Il faut vraiment être un die-hard des Patriots pour avoir le goût de regarder ce match-là. Tyler Palko n’était pas assez bon pour tenir un clipboard chez les Alouettes et on voudrait nous faire croire qu’il est en mesure d’aller inquiéter Tom Brady? Yeah right!
Le début de ce résumé est incomplet, surtout qu’il se résume à un « punt-o-rama », ce blogueur préférant le hockey au football pour ce soir. Selon ce que je vois, le CH domine le jeu, sauf que compter des buts n’est pas aussi facile que dans une toune de Dédé Fortin apparemment. L’avantage numérique en arrache et c’est 1-0 pour le côté obscur de la force après 2.
Retour au football pour voir une poussée intéressante des Chiefs à coup de belles courses de Battle, Jones et McCluster. Ils sont à la porte des buts, mais une pénalité leur fait perdre tout ce beau momentum et ils devront se contenter d’un placement. Au moins, ils ont l’avance. Ça leur fera un beau souvenir.
Un botté court??? Est-ce que j’ai bien vu? Ben oui, dans un bel effort pour perdre, Todd Haley appelle un botté court, recouvert par KC, mais après qu’il ait franchi 9 verges. C’est trop tôt, c’est une pénalité et surtout, un terrain court pour Tom Brady. Misère. N’est pas Sean Payton qui veut.
Haley est sorti du pétrin par sa défensive qui pète le feu. Tamba Hali serait une vedette s’il évoluait ailleurs qu’à KC. Brady ne fait rien, mais Palko non plus et le premier quart prend fin avec les Chiefs en avance par 3.
Pendant ce temps-là, le CH snappe pis bourdonne mais ne score pas. Boston va gagner 1-0 pis je suis sûr qu’à la ligue du vieux poêle, ils vont chialer sur Gomez pis sur Koivu qui est parti, mais qui ne parle pas français pareil!
Sur le gridiron, ce qui devait arriver arriva, Brady trouve Gronkowski oublié par la défensive du KC. Une demie de domination défensive s’envole en fumée sur 52 verges. TD Pats qui mènent 7-3. Ils ajouteront un placement avant de retraiter au vestiaire.
La deuxième demie commence comme la première s’est terminée. Un jeu au sol soutenu ralenti l’agressive défensive du KC et Brady complète le travail en rejoignant de nouveau Gronkowski. 17-3 Boston et on voit bien mal comment les rouges reviendront.
Les Chiefs ne font rien à leur série subséquente à l’attaque et Julian Edelman ramène le botté de dégagement sur 72 verges jusque dans la zone de buts adverse. Le massacre a mis du temps à commencer, mais il est en train de se matérialiser.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça va mieux pour les Pats que lors de la dernière visite des Chiefs à Foxboro!
De retour en 2011, quelques-unes des passes de Palko atterrissent dans les bras des gars habillés en bleu, Bill Belichick donne du temps de jeu à ses recrues ce qui permet à Shane Vereen d’inscrire son premier majeur dans le circuit Goodell, sur un 4e jeu en avance de 24 points évidemment. Les Pats restent les Pats quand même!
Le cadran fini par égrener toutes les secondes mettant fin au supplice des Chiefs. Bravo au Brady Bunch d’avoir fait le travail contre un adversaire franchement démuni.
Les dernières réflexions :
L’état des ballounes : Dans la première partie du calendrier régulier, 4 équipes ont défié les prévisions des experts. Voyons où ils en sont maintenant.
Évidemment, c’est la galère à Buffalo là où la balloune est complètement dégonflée. C’est une chose de manger des volées contre des adversaires sérieux comme les Jets et les Cowboys, c’en est une autre de se faire démolir par les Dolphins. Depuis qu’il a signé son gros contrat, Ryan Fitzpatrick a deux fois plus d’interceptions (8) que de passes de touché (4). Au rythme où vont les choses chez les Bisons, il faut se demander si Miami ne terminera pas la saison avec plus de victoires que Buffalo.
C’est moins clair chez les Bengals qui viennent de perdre 2 rencontres consécutives contre des adversaires de division. Toutefois, ils ont été compétitifs dans ces matches et malgré qu’il ait lancé 5 interceptions en 2 semaines, Andy Dalton s’est attiré les éloges des Steelers et des Ravens. Sauf que les victoires morales ne comptent pas dans la course aux séries et si le retour d’AJ Green devrait aider l’offensive, les exploits de Torrey Smith font réaliser aux Tigrés ce à quoi pourrait ressembler la vie sans Leon Hall. Cincinnati profite pour l’instant des malheurs des Jets, Titans et Bills pour conserver le dernier Wild-Card dans la AFC, donc disons que leur balloune est encore à moitié pleine.
Même constat à Détroit où l’apport de Kevin Smith sera discuté plus en profondeur plus loin dans cet article. L’équipe s’est relevée en remportant un rendez-vous crucial contre la Caroline qui a ravivé le moral de l’offensive. Ils auront besoin d’inscrire plusieurs points au tableau au cours des prochaines semaines puisqu’ils affronteront consécutivement les 2 meilleurs QB du football (Rodgers et Brees). Les laissez-passer pour les séries seront plus difficiles à conserver dans la NFC, même si ils risquent d’être les premiers bénéficiaires de la blessure de Jay Cutler.
Finalement, il n’y a rien à redire sur l’équipe dont la balloune, au contraire des autres, grossit chaque week-end. Avec le jeu solide des deux lignes, San Francisco remporte la guerre des tranchées semaines après semaines ce qui permet au reste de l’équipe de briller comme jamais auparavant. On sait déjà qu’ils seront des séries et ils ont le genre de plan de match pour y faire un bon bout de chemin….
L’autre receveur blanc : Lorsqu’on parle des Packers de Green Bay, les noms des super-vedettes défilent : Rodgers, Finley, Jennings, Matthews, la liste est longue. Il faudra commencer à penser à ajouter le nom de Jordy Nelson à cette liste. Avec sa moyenne de 18.6 verges par attrapée, l’explosif Nelson domine les WR qui ont plus de 30 attrapés dans cette catégorie. Ses 9 touchés, (deux hier le placent au 2e rang de la ligue derrière Calvin Johnson tandis qu’il pointe au 10e rang pour les verges accumulées, à peine 5 derrière son coéquipier Greg Jennings. Nelson a réussi plusieurs longs jeux cette saison, et il devient de plus en plus l’arme de prédilection d’Aaron Rodgers lorsque ce dernier vise le coup de circuit. Récemment, nous avons aussi vu les habiletés du WR à se frayer un chemin dans le trafic, brisant beaucoup de plaqués et obtenant une large part de verges après l’attrapée. En fait, en comptant les matchs éliminatoires, Nelson a capté 67 ballons pour 1255 verges et 12 touchés à ses 16 derniers matchs, soit l’équivalent d’une saison complète. Bien sûr, ça aide d’avoir Aaron Rodgers pour lui lancer le ballon, mais ce sont là des stats de star, ce que Nelson est devenu.
La belle histoire du jour : Kevin Smith fut repêché par les Lions en 2008. Après une saison recrue correcte, les blessures l’ont affligé, de sorte que son temps de jeu n’a jamais cessé de diminuer. Amoché, il fut remercié par les Lions à l’aube de cette campagne et malgré 9 visites ailleurs durant les camps d’entraînements, il était sans emploi lorsque la saison a commencé. C’est ici que vous devez partir la petite musique inspirante. Smith n’a jamais cessé de s’entraîner et lorsque son ancienne formation, désespérée, lui a passé un coup de fil il y a 2 semaines, ils furent ébahis de constater la progression du RB. Arrive dimanche, où Smith a réussi la performance de sa vie (16 courses pour 140 verges et 2 touchés en plus de 4 passes captées pour 61 verges et un 3e TD). Clairement émotif et sachant d’où il revient, le RB n’a pu retenir ses larmes sur les lignes de côté. De son côté, Jim Schwartz n’a peut être pas pleuré, mais il a dû pousser un énorme soupir de soulagement. Nous avons vu ce qu’une menace crédible au sol fait pour l’offensive des bleus poudres. Smith a amorcé la remontée des félins, et c’est aussi lui qui a fermé les livres. Sa présence a forcé la défensive des Panthers à respecter la course, donnant une fraction de seconde de plus à Matthew Stafford qui en a profité, tout comme une offensive de nouveau capable de marquer sur chaque jeu. Avec les Packers et les Saints dans le collimateur, il s’agit là d’une excellente nouvelle pour une attaque qui devra marquer souvent pour espérer gagner.
Bonne décision, mauvais règlement : Il y a eu Calvin Johnson l’an dernier, il y a maintenant Jermaine Gresham cette année. Malgré un bel effort, le fait qu’il ait été en contrôle du ballon un bon 2 secondes avant de tomber au sol, qu’il ait gardé les 2 pieds dans le terrain et qu’il ait traversé facilement la ligne de buts, Gresham n’a pas maintenu la possession de la balle en tombant au sol, ce qui a conduit l’officiel de la rencontre à refuser le TD. Comme l’explique bien cet article, l’arbitre a rendu la bonne décision, c’est le règlement qui est d’une stupidité sans nom. Je ne suis évidemment pas neutre dans cette affaire, mais par la course, il ne suffit qu’une partie du ballon touche à la ligne de buts pour que le majeur soit accordé. Après ça, le porteur peut l’échapper, se le faire arracher par l’adversaire, peu importe, c’est un TD. Tandis que dans ce cas-ci, le gars a eu le temps de courir 2 verges dans la zone de buts en pleine possession du ballon (il ne jonglait plus au moment de traverser la ligne) et le TD est refusé. Stupide. Par contre, ceux qui font le lien entre cette décision et la défaite des Bengals prennent l’excuse facile. Grande force de l’équipe depuis le début de la saison, la ligne offensive s’est affaissée au moment crucial privant l’équipe de 3 de ses 4 chances depuis la ligne de 7 des Ravens sur la poussée décisive. Ils méritent aussi leur part du blâme, tout comme la défensive, mauvaise dimanche, qui a permis plusieurs longs jeux.
Semaine spéciale au sud de la frontière avec le fameux Thanksgiving. Fête de la dinde particulièrement chargée pour les amateurs de ballon ovale cette année avec les duels Lions-Packers et Niners-Ravens. S’il vous reste des congés maladie, puis-je vous suggérer une grosse grippe d’homme pour jeudi midi?! ?