Les effets indésirables sont nombreux et significativement plus élevés que la moyenne nationale :
· Acouphènes (sifflements, bourdonnements, etc.), 43% des personnes interrogées s'en plaignent vs 15% des Français
· Troubles du sommeil : 55% des participants en souffrent vs 32% des Français
· Troubles de la concentration (TDAH) : 27% des participants en déclarent vs 4% des Français
Des effets associés significativement à la proximité des antennes, puisque dès que les participants s'éloignent de leur domicile, les effets disparaissent en quelques jours. Alors phénomène psychologique ou vérifié ?
La dernière grande étude réalisée sur le sujet, une étude britannique publiée en juin 2010 dans le British Medical Journal et portant sur 1.397 enfants âgés de 0 à 4 ans, atteints de leucémie ou de tumeur au cerveau et leur proximité avec 76.890 antennes-relais en Grande-Bretagne pendant la période 1996-2001 avait conclu à l'absence d'association entre risque de cancers chez le petit enfant et l'exposition de la mère à des stations GSM durant sa grossesse. Il faut rappeler également l'avis de l'Académie nationale de Médecine de décembre 2009 qui estime que réduire l'exposition aux ondes des antennes-relais n'est pas justifié scientifiquement ». Cet avis approuve sans réserve les conclusions du rapport scientifique de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET), qui confirment à leur tour, les études menées « sur un registre militant ».
A contrario, le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l'ASEF et Chirurgien-Pédiatre à Aix-en-Provence explique: « Les résultats de cette enquête vont dans le sens de l'étude Bortkiewicz publiée en Pologne en 2004 ou encore de l'étude Abdel-Rassoul menée en Egypte en 2007 qui faisaient toutes deux le lien entre les troubles du sommeil et de la concentration et la proximité des antennes relais. On peut également évoquer l'étude Hutter réalisée par une équipe de chercheurs autrichiens en 2010 qui a démontré le lien entre antennes relais et acouphènes … »
Dons en fait, comme pour de nombreux facteurs environnementaux, les données scientifiques ne sont pas soit suffisamment quantitatives, soit suffisamment spécifiques soit manquent de recul. Il n'empêche que pour les opérateurs de téléphonie, les HLMs sont de véritables nids à antennes, seul un propriétaire devant donner son accord dans ce cas. Il est clair que des études supplémentaires doivent être menées afin de pouvoir établir des normes collectives. C'est aujourd'hui la demande de l'Association qui relance le débat.
Source: ASEF, BMJ 2010;340:c3077 “Mobile phone base stations and early childhood cancers: case-control study »
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