L2 est un "Think Tank" (un groupe de réflexion) sur l'innovation digitale. Il a été créé par un professeur de marketing de NYU Stern, Scott Galloway, et aide les marques de prestige à évoluer dans le marketing digital.
Le L2 Digital IQ Index® est une étude sur les marques industrielles, incluant le Luxe, la Mode, la Beauté, l’Horlogerie et la Joaillerie, l’Automobile et les Medias. La première version vient d'être publiée et est accessible ici et concerne principalement les marques de niche.
La conclusion principale de cette étude est que les 46 marques étudiées manquent de nombreuses occasions en ligne. Les marques de niches de mode européennes sont nettement en retard sur leurs pairs. Ces 46 marques réalisent des CA entre 25 et 100 millions d’euros. L’étude porte sur 350 points et 4 éléments : le site, le marketing digital, les réseaux sociaux et le mobile. Chaque marque a obtenu un QI Digital et une catégorie : Génie, Doué, Moyen, Faible, Déficient.
Premier enseignement : Aucune marque de mode européenne n’obtient le statut de Génie.
Second enseignement : 70% de ces marques sont dans les catégories « faible » ou « déficient ».
Troisième enseignement : 1/3 des marques ne propose pas de vente en ligne.
Quatrième enseignement : Moins de 50% ont recours à la recherche payante.
Côté réseaux sociaux, le recours aux principales plateformes (facebook, YouTube, Twitter) et la taille des communautés sont très en retard sur les acteurs mondiaux de la mode.
S. Galloway indique que le digital va devenir un élément différenciant entre les marques star et les autres et que le développement de relations directes entre marques et consommateurs via des sites de e-commerce et les réseaux sociaux offre de belles opportunités pour se démarquer.
Top 10 des marques de l’étude:
1. Agent Provocateur
2. Ted Baker
3. Stella McCartney
4. Superdry
5. Moncler
6. Moschino
7. Lanvin
8. Emilio Pucci
9. Jean Paul Gaultier
10. La Perla
Ce sont globalement les marques britanniques qui sont en meilleure position. Français et italiens ont un retard considérable.
Le mobile est lui aussi peu utilisé : 1/3 des marques y ont recours soit 18% qui ont un site optimisé et 17% seulement qui ont des applis.