Le voyageur qui ne connait que deux éléments
La révolution Tunisienne a fermé la porte à des années lumières de clichés. L’expression est grandiloquente mais utilisée à dessein pour dire que la Tunisie qui commence début 2011 n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’elle était avant.
Ou du moins avec son image perçue à l’étranger. Les flopées de cars déversant leurs touristes sur les parkings aménagés à cet effet de Sidi bou said. Les queues continues de découvreurs éphémères des souks de Tunis. Les rangées uniformes de chaises longues décorant les pavés ocres autour des piscines.
Toutes ces images d’un circuit Tunisie classique qui va de l’air (l’aéroport de Tunis-Carthage) à l’eau en effleurant uniquement le sol tunisien sur des pistes balisées a semble t-il vécu.
Bien sûr que le tourisme de masse qui préfère le programme strict des choses qu’il faut voir et dont il faut jouir ne s’éteindra pas de sitôt. Et nos hôtels en Tunisie en ont besoin.
La terre de Tunisie a un avenir
En revanche, la nouvelle donne dans notre pays va peut-être (espérons le) amener le touriste à poser le pied à terre et à s’aventurer sur des chemins moins connus pour lui. La terre, en Tunisie, a un avenir. Pour les voyageurs, il y a une Tunisie de l’intérieur, des côtes nord, du sud, du centre qui donne de l’appétit à notre sens de la découverte.
Des lieux où le contact avec la vie des traditions, de la gentillesse et de la débrouillardise est au moins aussi rafraîchissant qu’un pass baignade de 7 jours autour de tel hôtel de Sousse, de Hammamet ou de Gammarth.
Se faire du bien aux yeux et à l’âme, c’est aussi accepter d’aller voir ailleurs que sur les guides touristiques. Les dépliants d’agence sont ce qu’ils sont. Prenez-les comme des appuis pour faire vos premiers pas en Tunisie mais tâchez si vous le pouvez d’avoir la témérité de vous perdre un peu ou de vous isoler du groupe.