Imaginez un monde où vous arrêtez de vieillir à l’âge de 25 ans. Votre horloge biologique génétiquement programmé cesse de tourner, vous fige dans votre peau pour jamais avec vos traits de jeune fille ou jeune homme. Et si vous étiez projeté dans un monde où l’argent serait remplacé par des données unitaires. Un dollar serait une minute. Andrew Niccol (Bienvenue à Gattaca, Lord of War…) a remplacé les diverses monnaies par une denrée commune: les minutes, les heures. Vous voulez un café, il vous en coutera 4 minutes précieuses, 2 jours pour un loyer et ainsi de suite. Les riches accumulent des secondes, formant des siècles, les pauvres meurent dans la rue et partent en quête de bonus supplémentaires. Time Out pose les bases de la société, explique la course, la manière de vivre du héros Will Salas interprété par Justin Timberlake à cent à l’heure, chaque seconde compte. Ca permet, à mon avis de saisir la portée des actes des personnages, leur choix, même si j’avoue que certaines scènes portent à sourire tellement le comique de la situation est ridicule.
Le futur apparaît sinistre, les classes sociales sont accentuées par la fonction monétaire donnée au temps. Une critique de la société pressée, qui ne savoure pas le bonheur, poursuit sans cesse des objectifs est posée, du moins son ébauche. L’histoire d’amour qui se greffe sur la dictature de l’horloge apporte une pointe de Roméo et Juliette ou de Bonnie et Clyde modernes. Amanda Seyfried voit son potentiel étouffé dans l’oeuf, elle sert de faire valoir à Justin Timberlake, du haut de ses talons hauts et son joli minois détournant des trous dans le scénario. J’ai trouvé hallucinant le choix de Will Salas de gâcher son cadeau temporel en des choses si futiles, même si je comprends dans un sens, après avoir été pauvre, il profite de la vie insouciant. La romance nuit à la trame principale, je suis restée sur ma fin, pourquoi avoir gâché le charme de Time out? Le concept du temps avait du potentiel. Je ne parlerai même pas du rôle d’Alex Pettyfer en méchant qui m’a littéralement mis la pêche en me poussant limite à rigoler, tellement son joli minois ne se prête pas aux dialogues qui sortent de sa bouche.
Le choix des acteurs offre un très beau assemblage de jeunes gens, Olivia Wilde a réussi à m’émouvoir dans sa relation avec son fils joué par Timberlake, revoir l’un des larrons de Big Bang Theory, Cillian Murphy en chasseur de temps, policier qui aurait pu avoir davantage d’intérêt ou encore Vincent Kartheiser parfait son rôle de grand patron. La fin est prévisible, elle fruste, et pourtant j’ai passé un très bon moment. J’ai pas vu le temps passé pendant les 2 heures. J’ai juste des regrets dans les idées pas abouties, avec un angle plus poussé, Time Out aurait une être une merveille. En attendant, ça court, ça court avec un casting agréables à regarder, des dialogues parfois subtils. Une des morales du film aurait pu être: Vivre comme si nos instants présents étaient les derniers, vivre comme si rien ne comptait. que feriez vous si votre temps était compté?
3 Moop raisons de voir Time Out
Justin Timberlake
Amanda Seyfried avec une coupe rétro courant sur des talons de 12 cm sans tomber
De l’idée, de l’action, de l’amour dans une speudo aventure temporelle
3 Moop raisons de fuir Time Out
Traitement frustrant de l’idée posée, le temps est de l’argent.
La romance Timberlake/Seyfried noie la trame
Les policiers du temps, la critique de la société n’est pas poussé à son extrême
Note: 7/10
© Twentieth Century Fox France