L’ex Première dame de France, Danielle Mitterrand, s’est éteinte cette nuit à 87 ans. Beaucoup plus discrète que Bernadette Chirac et Carla Bruni, l’épouse de Françoise Mitterrand n’en était pas moins une combattante. Engagée dans la résistance à 17 ans, elle créera en 1986 la fondation France-Libertés pour répondre aux appels de détresse de femmes et d’hommes démunis et opprimés, en lançant des actions de sensibilisation et en finançant des actions de terrain portées par les habitants eux-mêmes.
Dès ses débuts l’association soutient le peuple tibétain (en 1999, le Dalaï Lama lui remis le Prix Lumière de la vérité) et lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Elle est l’une des premières à prendre conscience du fléau que constitue le virus du Sida en Afrique et lutte pour une meilleure diffusion des antirétroviraux. Ces positions ont quelquefois mis François Mitterrand dans une situation diplomatique délicate durant sa présidence. Mais son indépendance lui permet de négocier la libération de nombreux prisonniers politiques.
Elle a mis le droit d’accès à l’eau au premier rang des droits de l’homme, décidant d’en faire une de ses priorités au côté de l’éducation, de la démocratie participative et de l’économie responsable. Elle propose également de redéfinir la notion de richesse, grâce à la mise en place de nouveaux indicateurs de richesse basés sur d’autres critères que la richesse-argent, comme les richesses naturelles, l’éducation ou encore la transmission des savoirs.
Danielle Mitterrand: «l’accès à l’eau est un… par PartiSocialiste
« Je continuerai mon action jusqu’à ma mort » disait-elle. Souhaitons que ses combats continuent.