Il y a plus d'un an et demi maintenant, je laisais le roman d'Anna Gavalda, Je L'aimais, me promettant de ne pas tarder à voir le film, dont la bande annonce était prometteuse. Bon, de fait, j'ai tardé, le film n'étant pas disponible en VOD, mais j'ai enfin pu le voir dimanche soir, étant donné qui est passé enfin à la télévision.
Chloé vient d'être abandonnée par son mari, tombé éperdument amoureux d'une autre. Pierre, son beau-père, pour la consoler et l'éloigner de son quotidien, l'emmène dans le chalet familial à la montagne. Là, il va lui raconter le grand amour de sa vie avec Mathilde, qu'il a pourtant laissée partir, par lâcheté, par peur de bouleverser sa vie, alors que pourtant il l'aimait plus que tout.
Le film est totalement fidèle au livre, et c'est ce que j'ai apprécié : j'ai parfaitement retrouvé l'ambiance feutrée et un peu nostalgique que j'avais beaucoup aimée, ainsi que, ça et là, des citations qui m'avaient marquée et que j'avais notées. Comme le roman, il m'a également profondément émue : d'un côté nous avons une femme malheureuse parce que son mari, amoureux d'une autre, l'a abandonnée, et de l'autre un homme malheureux lui aussi de n'avoir pas trouvé le courage, quinze ans plus tôt, de franchir le pas et de tout quitter pour celle qu'il aimait. Finalement donc, on a l'impression que quelle que soit la solution, on souffre. En tout cas, quelqu'un souffre. Et c'est triste, cette idée.
Quant aux acteurs, ils sont parfaits, justes, en particulier Marie-Josée Croze, qui joue le rôle de Mathilde, qui est sublime et illumine l'écran.