Sortie vers l'usine Mercedes (Alabama)
L’actualité livre un nouvel exemple de l’absurdité des dernières lois anti-immigration clandestine aux Etats-Unis. C’est un dirigeant allemand de Mercedes qui en a fait les frais, envoyé brièvement en prison pour n’avoir pas pu produire un permis de conduire lors d’un contrôle de police.
Âgé de 46 ans, le manager de Mercedes a été contrôlé car, selon la police, sa voiture de location n’avait pas de plaques d’immatriculation. Il n’a pu fournir lors du contrôle que sa carte d’identité allemande. En application des nouvelles lois anti-clandestins adoptées par l’Alabama, il a été emmené au poste de police et accusé de violation des lois sur l’immigration. Il n’a pu en ressortir libre que quand un de ses collègues a pu apporter depuis son hôtel le passeport et le permis de conduire allemand du manager de la firme allemande.
Ce genre de problèmes se termine normalement par une amende mais le durcissement des lois sur l’immigration créent des situations ubuesques. Les lois adoptées récemment par l’Etat d’Alabama (Alabama HB 56) sont unanimement considérées comme les plus répressives de tous les Etats-Unis. Elles font l’objet d’une vaste campagne d’opposition et plusieurs de ses dispositions ont été annulées sur fond de démarches judiciaires.
L’affaire a déclenché des remous, le porte parole de la firme allemande la qualifiant de regrettable. Le gouverneur de l’Etat Robert J. Bentley, a quant à lui suivi directement l’affaire. Interrogé par la presse, il a déclaré qu’il lui semblait que les officiers de police avaient correctement appliqué la loi (« It sounds like the officer followed the statute correctly »).
Mercedes est implanté dans l’Etat depuis 1993, avec une usine importante qui produit des séries ML, Classe R et GL.
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