(réflexion)
Le déficit s'impose dans le débat
La campagne présidentielle était en train de connaître un tournant majeur. Enfin, la vraie situation de la France fait son entrée dans les débats et demain dans les programmes.
Aujourd'hui, l'Etat français est en position de survie financière. Cette situation n'est comparable à aucune autre dans notre histoire, à horizon de cent ans. Il n'a pas d'alternative que que de se mettre au régime.
Il n'y a plus de marge de manœuvre. Donc la question n'est pas : à quelle priorité va-t-on employé ces marges de manœuvre ?
Sarkozy remonte…
Encore une fois, je continue à ne pas croire probable une victoire de Nicolas Sarkozy. Mais les sondages le donnant perdant avec 39% des voix au second tour sont virtuels. En France, l'élection se joue entre 45% et 55%.
Cette irruption se fait à "son avantage". On commence à le dédouaner de certains résultats économiques. On observe ses actions et ses résultats incontestable dans la gestion internationale de la crise.
…jusqu'à la victoire ?
Le PS garde comme point de faiblesse : faire le grand écart entre le centre et "l'extrême gauche" (les verts, Mélenchon, NPA-LO…).
Aubry avait l'avantage de pouvoir dialoguer avec sa gauche.
Pour Hollande, cela devient bien compliqué. Son entrée en campagne est complètement ratée à cause de cela.
Si Hollande intègre totalement la crise dans son programme —et son pragmatisme pousse en ce sens— cela pourrait provoquer une cassure avec l'électorat sur sa gauche. Cet électorat ne se reconnaîtrait pas dans un programme proposant le retrait de l'Etat et de la protection sociale.
Mais…
mais je ne sais pas jusqu'à quel point l'électorat de base croit au lendemain qui chante, à la rupture avec le capitalisme ou est résigné mais souhaite s'exprimer, se défouler par un vote Mélenchon-Joly-Lartaud etc. S'il est résigné, l'anti-sarkosysme fera le ciment de la future majorité présidentielle.
Dans le cas contraire, j'ai l'ombre d'un doute.
cajj