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Les enseignements de la défaite des socialistes espagnols

Publié le 21 novembre 2011 par Rcoutouly

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La défaite historique des socialistes espagnols doit servir de leçons à tous les partis sociaux-démocrates européens. Comme en Grèce, les partis de gauche modérés sont désemparés face à la crise de la dette et à la crise économique que nous subissons depuis 3 ans.

On pourra répondre que les excès du libéralisme sont à l'origine de ces crises. On pourra rajouter que les partis conservateurs et libéraux n'ont pas plus de réponses à apporter. Les politiques publiques de réduction massive du "train de vie de l'Etat" des droites européennes n'ont pas eu d'effets significatifs comme le montrent les exemples britanniques ou italiens.

Mais les partis de droite sont davantage à leur aise pour mener des politiques de rigueur budgétaire : la réduction de la taille de l'Etat appartient à leur culture et à leur histoire.

Par contre, les partis de gauche sont particulièrement gênés quand il s'agit de réduire le nombre de fonctionnaires et de tailler dans les dépenses publiques : c'est à l'opposé de leurs habitudes et de leurs convictions.

Toutes les stratégies des partis de gauche, depuis les années 30, reposent sur des mécanismes keynésiens de relance par la consommation et par le recours à l'emprunt d'Etat. Or, cette méthode est doublement condamnée. Le creusement des dettes empêche tous recours significatif à l'épargne. Et, l'atonie persistante de l'économie mondiale ne pourra que freiner les espérances en une relance par la consommation.

La gauche est d'autant plus en difficultés quand elle est au pouvoir que la rigueur et les économies sont détestés par son électorat. Celui-ci ne comprend pourquoi on ne fait pas payer les riches pour régler les problèmes économiques. Mais les outils politiques traditionnels ne permettent pas d'agir avec vigueur et constance vers cet objectif.

Si elle veut mettre en place des stratégies efficientes, la sociale-démocratie est condamnée à inventer et à innover pour créer des outils politiques originaux pesant sur le choix des acteurs économiques et sociaux.

La fiscalité reste le principal mécanisme sur lequel on peux agir. On peut inventer d'autres méthodes qui permettent de sortir des logiques des taxations en cours qui ont atteint leurs limites. Il faut une révolution économique qui permette d'inventer les leviers dont nous avons besoin pour transformer la société et sortir de l'espoir d'une croissance qui ne reviendra plus.


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