David Cameron, le Premier ministre britannique, a profité de sa rencontre avec Angela Merkel à Berlin vendredi 18 novembre pour déclarer son opposition à la réforme des traités que cette dernière souhaite. La position britannique face à la crise de l’euro est en effet de plus en plus difficile : d’une part, la Grande-Bretagne, consciente de l’importance de la zone euro pour ses débouchés, souhaite que les pays membres de cette dernière trouvent une solution rapide. Dans cette perspective, M. Cameron souhaite un renforcement de l’intégration économique. Cependant, les parlementaires britanniques dénoncent la taxe sur les transactions financières proposées par la France et l’Allemagne, et souhaitent le retour au Royaume-Uni de prérogatives transférées à Bruxelles. Au sein même de la zone euro, il est difficile de trouver une réponse commune. Tandis qu’Angela Merkel souhaite une réforme des traités qui permette un renforcement du rôle de la Commission européenne dont le Président serait élu au suffrage universel, Nicolas Sarkozy préconise plutôt la signature d’un traité ad hoc entre les membres de la zone euro.