En décidant de supprimer toutes ses publicités dans le quotidien La Tribune, Henri Proglio, patron d’EDF et ami de Sarkozy [nous en parlions : là ... et encore là ...et surtout là ...] dont les salaires et autres promotions firent donc de jolis remous, porte deux mauvais coups à la presse.
Tout d’abord, il contribue à fragiliser un peu plus un quotidien qui connaît actuellement de graves difficultés financières. Or, de par son existence même, La Tribune contribue au pluralisme dans le domaine de l’information économique. Et par ailleurs, prendre une mesure de rétorsion comme annonceur au prétexte qu’un article n’a pas plu met fondamentalement en cause la liberté d’expression et l’indépendance de la presse qui sont au coeur de notre démocratie.
C’est sûr, être l’ami d’un président qui, lui-même, a quelques difficultés à ne pas nommer, déplacer, diriger, décider de tout, ne diot pas aider à aimer et promouvoir la liberté fut-elle d’expression ! Aussi le PS, par un communiqué officiel, demande-t-il au président d’EDF de se ressaisir et de revenir sur cette décision qui ne correspond pas à ce que doit être la culture d’une grande entreprise publique.