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[concert] red hot chilip peppers @londres

Publié le 21 novembre 2011 par Acrossthedays @AcrossTheDays

[CONCERT] RED HOT CHILIP PEPPERS @LONDRES

C’est sous un ciel gris mêlé de brume comme seule l’Angleterre sait nous en offrir que j’arrive à l’O2 Arena. Il est 18h30 en ce 7 novembre, et les portes du Dôme s’ouvrent enfin. Une foule déjà impressionnante patiente aux pieds des panneaux lumineux annonçant l’événement du soir : les Red Hot Chili Peppers font leur première date londonienne du I’m with you Tour.

Une fois à l’intérieur, c’est l’effervescence des grands jours. La fosse se remplit rapidement, et l’excitation monte à mesure. 20h45, les californiens entrent en scène au rythme de Monarchy of roses, extrait de leur dernier album. Au moment du refrain, les jeux de lumière se mettent en place, laissant entrevoir la fameuse astérisque, emblème du groupe, miroitant sur le sol de la scène. Une entrée en matière sérieuse, sans vagues ni folie, presque trop sobre. Anthony Kiedis nous gratifie alors d’un « I forgot to pee before going on stage ». C’est peut être pour cela qu’il a remué dans tous les sens pendant l’heure quarante-cinq qu’a duré le concert. Rien n’est moins sûr, mais le fait est que les Red Hot ont de l’énergie à revendre. Chad Smith vient à bout de ses baguettes à un rythme infernal. Flea est aussi bon à écouter qu’à regarder ; la bonne humeur et la complicité qu’il affiche avec son chanteur ne tardent pas à gagner les 20 000 spectateurs du soir. Il pleut de la bière au dessus de la fosse, les verres volent au rythme de Can’t stop.

[CONCERT] RED HOT CHILIP PEPPERS @LONDRES

« Let’s play something mellow for you to relax » nous prévient le bassiste avant de jouer les premières notes de Me & my friends. Les Red Hot s’éclatent, ça se sent, et c’est tellement bon à entendre. L’alternance ballade/chanson dynamique est assez efficace, si bien que l’euphorie n’a jamais vraiment le temps de retomber. On se régale à accompagner Kiedis sur Scar Tissue ou Otherside. Les premières notes de Californication nous font même revenir au temps de l’apogée du groupe. Juste le temps de reprendre notre souffle que le groupe nous offre un By the way qui aura eu raison des 2-3 sceptiques encore assis sur leur siège. 

Une question subsiste : comment se fait-il que Kiedis ne se soit pas encore retrouvé face contre terre après avoir passé plus d’une heure à courir, sauter et bouger dans tous les sens ? Caché derrière sa mèche et sa moustache à la Mercury, il occupe la scène avec une prestance que peu peuvent se vanter d’avoir. Le rappel débute avec un duo Chad Smith à la batterie et Josh Klinghoffer à la guitare, association qui clôturera le concert trois chansons plus tard. Le remplaçant de Fusciante s’en donne lui aussi à cœur joie, prolongeant la soirée pour notre plus grand plaisir.

Plus tard, on pouvait entendre un chanteur reprendre les succès du groupe dans les couloirs du métro. Dans la rame bondée, où les T-shirts arborant l’astérisque étaient légion, pas un mot, les regards sont vides, les têtes basses. On est comme sous le choc, pas encore remis ; on vient de prendre une grosse claque et on ne s’est pas encore relevé. Dans un état second, on comprend alors ce qu’est véritablement la pilule sur la pochette de la dernière galette du groupe.

Si j’avoue avoir été déçu à l’écoute d’I’m with you, force est de reconnaitre que voir les Red Hot en concert reste quelque chose de mémorable. S’ils ne sont plus aussi déjantés qu’ils ont pu l’être, ils restent le groupe qui se fait plaisir en jouant quelques uns des meilleurs morceaux des vingt dernières années. C’est tout ce que je leur demandais ce soir là.

Texte et photo : François Granier

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