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Le jardin communautaire autogéré : un remède à l’assistanat

Publié le 21 novembre 2011 par Lecriducontribuable
fleurs

Le jardin communautaire autogéré développe des savoir-faire : prise de responsabilités, entretien d’un jardin. Il permet de retrouver des repères avec la nature : les saisons, le climat. Il valorise les autogestionnaires, chacun contribuant à « faire bouillir la marmite ».

Notre pays complètement désindustrialisé voit le nombre de familles sans ressources et sans activités s’accroître depuis une trentaine d’années. Avec cela, l’étalement urbain, la société de consommation, les politiques publiques ont dévasté la biodiversité et rurbanisé les modes de vie.

La société de consommation et d’interdépendance sociale est remise en cause par la décroissance. De nouvelles organisations où chacun serait invité à contribuer selon ses capacités et ses moyens sont à trouver.

Les collectivités publiques (communes, CCAS, hôpitaux, armées…) sont propriétaires d’espaces verts, de jardins publics, de terres en friches ou à l’abandon.

De nombreux parents sans emploi ne peuvent plus payer la cantine. Mais ils disposent de temps.

Pourquoi ne pas leur confier un potager – verger communautaire participatif rattaché à chaque cantine scolaire ?

Ce jardin serait directement autogéré et entretenu par les parents disponibles des enfants bénéficiaires de la cantine. La production des fruits et légumes servirait à la confection des repas. La préparation de ces fruits et légumes exigeant beaucoup de temps le serait par les parents. Le surplus de la production leur reviendrait. Et en cas de surproduction, les produits seraient vendus au profit des familles.

La consommation des produits frais et sains, produits par les parents, habitueraient les jeunes à consommer local et de saison. Outre leur rôle de ravitaillement des cantines, ces jardins auraient un rôle pédagogique auprès des écoles et des centres de loisirs. A partir du jardin, on peut animer des cours de sciences naturelles, de calcul, de dessin, organiser des ateliers de nutrition.

En plus, ces espaces, contribueraient à la biodiversité de la cité.

L’aménagement d’un jardin et sa mise en culture nécessite au départ un budget pour acheter du matériel, des plants… Les clubs services tels que le Lions, le Rotary pourraient y être associés.

Ce concept qui crée du lien social entre les générations et entre les familles serait administré sous forme de coopérative. Les jardiniers seraient les parents d’élèves eux-mêmes – éventuellement les grands-parents.

Ces jardins communautaires ne fonctionneraient qu’avec les parents disponibles et sans salariés. Les subventions publiques seraient exclues. Le président, les membres du bureau seraient désignés parmi les parents d’élèves disponibles. L’autogestion étant la règle.

Le jardin communautaire autogéré développe des savoir-faire : prise de responsabilités, entretien d’un jardin. Il permet de retrouver des repères avec la nature : les saisons, le climat. Il valorise les autogestionnaires, chacun contribuant « à faire bouillir la marmite ».

Un récent décret sur les règles nutritionnelles impose aux cantines que les menus respectent les saisons, valorisent le patrimoine alimentaire, recréent du lien entre celui qui cuisine et celui qui mange. [1]

Le jardin communautaire est une opportunité pour les familles !

Maud Bazoche


[1]http://alimentation.gouv.fr/bien-manger-a-la-cantinelegifrance.gouv.fr/

- Arrêté du 30 septembre 2011 relatif à la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire.

- Décret n° 2011-1227 du 30 septembre 2011 relatif à la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire.

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