Homeland // Saison 1. Episode 8. Achilles Heel.
L'épisode précédent nous proposait donc un excellent twist : Brody n'est pas l'ennui de l'Etat mais bel et bien son ancien coéquipier qu'il avait cru avoir tué de ses propres mains - comme le
laissait également suggérer les flashbacks au début de la saison -. Ce dernier est un SDF et ère dans les rues de Washington dans l'attente d'un signal qui va changer sa vie une fois de plus.
L'épisode capitalise sur la révélation du précédent pour transformer son ennemi en personnage avec un coeur, mais qui n'a pas d'autres choix désormais. Il ne peut plus reculer. Le problème c'est
que l'on ne sait pas encore ce que la menace est exactement. On est dans une série avec pour principal sujet la CIA et finalement on est donc en plein dedans. Bizarrement, cet épisode n'est pas
sans me rappeler le film Un Coeur Invaincu avec Angelina Jolie. Me demandez pas pourquoi exactement, mais je pense que cela vient des sentiments très apposés au scénario, accouplé à une
réalisation sobre et très jolie.
Mais cet épisode capitalise aussi sur la révélation de la fin du côté de Brody. Ce dernier reste un vrai mystère, et ne le cache à personne. Carrie est cependant toute fébrile, elle est ressortie
de cette révélation comme lessivée. Et on peut la comprendre. Le tout est sans compter le fait qu'elle ne comprend plus ce qu'elle fait ni comment l'ensemble doit évoluer autour d'elle. Elle est
perdue. Les quelques face à face qu'elle a avec Brody sont d'une extrême finesse. Et la maitrise est là. Ensuite, il y a la perpétuelle enquête sur Walker qui nous fait douter une fois de plus de
tous les protagonistes. La fin de l'épisode m'a tellement surpris. On retrouve une fois de plus Brody dans une position différente et délicate. Finalement est-il lui aussi atteint par Al Quaida
et finalement, Carrie avait raison depuis le début. Tom Walker semble être un simple pion, tout comme ce couple de terroristes aux prémices de la série. On voit pertinemment que la série se joue
très bien de nous, et nous impose des choses très surprenantes. Les cliffangher c'est son maitre mot, sûrement un peu trop.
Note : 9/10. En bref, la série maîtrise si bien son sujet que cela en devient déconcertant.