J'ai plusieurs fois parlé du patrimoine, afin que l'on ne confonde pas d'une part la monnaie et d'autre part ce que l'on possède ou ce que l'on maîtrise, et que l'on échange et mesure en unités monétaires, qu'on appelle "richesses" en oubliant souvent que ce qui est considéré comme une richesse pour l'un ne le sera pas forcément pour l'autre et qu'il n'existe pas de mesure absolue de cette chose là.
Mélanger les deux, la monnaie et la "richesse" est source d'énormes erreurs de raisonnement, comme de considérer que l'épargne serait monétaire, alors qu'elle se constitue de tout ce qui est valeur, biens matériels, comme immatériels, dont la monnaie n'est qu'une part.
Il est de la liberté de chacun que d'arbitrer la part de monnaie que l'on souhaite conserver vis à vis de ce que l'on a ou ce que l'on maîtrise par ailleurs.
Et l'homme est avant tout riche aussi de lui même, de sa maîtrise qui sont son savoir-faire, ses connaissances, les relations qu'il a avec autrui, qui sont une valeur incommensurable, base de toute économie, seule base universelle, immatérielle mais bien réelle, sans laquelle il n'y a tout simplement pas d'économie du tout. Si cette richesse incommensurable n'avait pas de valeur économique, alors si on enlèvait tous les hommes de la planète, il devrait rester une économie. Quelle absurdité de prétendre que l'homme n'est pas la base de toute valeur, et ne devrait pas être celle de la monnaie !
J'ai parlé de patrimoine dans "révolution fiscale ? non ! révolution conceptuelle !" mais aussi dans "Nombre de Français par patrimoine" ou encore "Révolution Fiscale, Progressivité et Relativité". Il vous suffit de chercher "patrimoine" sur le moteur de recherche pour avoir accès à l'ensemble de ces posts.
Et là je profite d'un très bon post d'Olivier Berruyet sur son blog http://www.les-crises.fr intitulé "ça sent le sapin" pour revenir rapidement sur le patrimoine, en reprenant un de ses graphiques très clair :
Voilà voilà... Ce graphique est suffisamment bien fait pour ne pas mériter plus de commentaires. Chacun se fera son opinion.