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Patricia Laranco

Par Ananda

Même si l’on ne peut jamais sortir de sa subjectivité et de son affectivité, y patauger sans cesse n’est, certes, pas le meilleur moyen de progresser sur la voie de la connaissance.

Toute démarche visant une plus grande compréhension du monde et une plus grande sagesse exige impérieusement une forme de détachement, une certaine prise de recul par rapport à la subjectivité.

La conscience a un désir d’infini que le corps ne peut assumer.

Vers la fin de sa vie, on a tellement l’habitude de tout que tout nous passe au-dessus de la tête.

Les mots sont prisonniers d’une langue et d’une société.

Se dépouiller de l’illusion, c’est (peut-être) d’abord, se dépouiller des mots.

Là où s’arrêtent les mots commencent l’indicible, le compact, le tout, le plein, le vide de l’évanescence.

Voilà pourquoi il faut purger l’esprit des mots et des pensées.

Dieu se situe bien au-delà de toutes les religions possibles et imaginables.

Rancune, ressentiment…Pourquoi ?

Ne s’adressent-ils pas qu’à une souffrance fantôme, celle d’un être mort ?

« Le mal qu’on m’a fait » me concerne-t-il, moi qui ais changé, mué jusqu’à apparaître à celle que je fus comme presque méconnaissable ?

Qu’est-ce que la malchance ? La vie qui se venge du manque de confiance que vous lui témoignez ?

Essayer de se mettre à la place des autres nous rend plus humains.

Là où la faculté d’empathie recule, l’humanité recule.

Ce que la femme paie par la misogynie presque généralisée des sociétés humaines, c’est sans doute son rôle initial et déterminant d’éducatrice.

La logique de l’être est la continuité, l’expansion.

Et plus il est, plus il se fortifie, plus il se ramifie. Le processus de sa croissance, en quelque sorte, s’entretient tout seul. Il ne peut aller sans extension, sans évolution, sans complexification.

L’être, en somme, se trouve condamné à un auto-renforcement ; à ce qui peut apparaître comme une fuite en avant dans sa propre substance, et vers tous les possibles de cette dernière. Car c’est à ce seul prix qu’il survit.

P. Laranco


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