Genre: drame
Année: 1989
Durée: 1h40
L'histoire: L'amitié d'abord houleuse d'une vieille dame issue de la bourgeoisie juive d'Atlanta et de son chauffeur, Hoke.
La critique d'Alice In Oliver:
En vérité, Miss Daisy et son Chauffeur, réalisé par Bruce Beresford en 1989, est un drame plus complexe qu'il n'y paraît.
Ce n'est pas un hasard si ce film a reçu plusieurs oscars: meilleure actrice pour Jessica Tandy et meilleur film, en sachant que Morgan Freeman et Dan Aykrooyd feront partie des nominés pour obtenir l'oscar du meilleur acteur.
Pour l'anecdote, la série Code Quantum rend un petit hommage à ce très beau film à travers un épisode de qualité (Sam Becket se retrouve dans la peau d'un chauffeur black américain au service d'une vieille bourgeoise un peu trop zélée).
Miss Daisy et son Chauffeur a donc rencontré un immense succès, à la surprise générale. Au niveau du scénario, ce drame confronte donc une vieille femme bourgoise d'origine juive, donc, Miss Daisy (Jessica Tandy) à son nouveau chauffeur, Hoke (Morgan Freeman). L'appartion de ce nouveau personnage, de couleur noire, n'est pas vraiment du gôut de la vieille femme acariâtre.
Pourtant, Miss Daisy n'est pas raciste et l'affirme haut et fort. Mieux encore, elle appartient à cette élite intellectuelle blanche, passionnée par les discours d'un certain Martin Luther King. Pourtant, les débuts de Hoke sont difficiles.
Le vieil homme a bien du mal à se faire accepter par sa nouvelle patronne, confinée dans ses petites habitudes et sa vie bien huilée.
En vérité, Miss Daisy et Hoke sont les parfaits opposés.
Alors que Miss Daisy est riche et fait partie des intellectuels, Hoke est pauvre et analphabète. Toutefois, ce dernier refuse de passer pour le petit esclave, prêt à accepter les remarques parfois déplacées de l'intéressée.
En apparence, tout semble les opposer. Pourtant, nos deux personnages partagent tout de même quelques similitudes et doivent souvent affronter un racisme ambiant. Aux Etats-Unis, les juifs sont presque aussi mal vus que les noirs.
Au fil des années, Hoke et Miss Daisy vont finir par se connaître et par s'apprécier. En vérité, Hoke est un ami fidèle et dévoué.
Mieux encore, il finit même par remplacer l'amour d'un fils (Dan Aykroyd) de plus en plus absent, et reniant parfois ses origines profondes.
A partir de ces différents éléments, Bruce Beresford nous raconte l'histoire d'une belle et vieille amitié, le temps qui passe étant la dynamique principale de certaines notions fondamentales, notamment le respect et la tolérance.
La superbe Jessica Tandy a bien mérité son oscar !
Note: 16/20
Miss Daisy et son chauffeur (1989) Trailer